Dhanush, le clou du spectacle
Inconnu en France, l’acteur indien est la star de «L’Extraordinaire Voyage du fakir»
Star en Inde, Dhanush est inconnu en France, mais L’Extraordinaire Voyage du fakir de Ken Scott pourrait changer la donne. Ce trentenaire y incarne Aja, un arnaqueur découvrant l’Europe au gré d’aventures inspirées du bestseller de Romain Puértolas L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea (éd. Le Dilettante). « Je souhaite que le public européen découvre autre chose de l’Inde que sa cuisine», plaisante-t-il. Bérénice Bejo et Gérard Jugnot croisent le chemin de ce candide un peu voyou qui apprend le sens des valeurs en rencontrant toutes sortes de personnages délirants ou attachants. « Je me suis retrouvé dans le côté curieux d’Aja, explique l’acteur à 20 Minutes. Comme lui, je suis avide de découvertes. » Policiers, star, producteur, migrants et gangsters – sans oublier une touriste incarnée par Erin Moriarty, vue dans Captain Fantastic – vont aider le petit escroc à devenir un homme meilleur.
« Je vois ce film comme une occasion de me faire connaître dans le monde entier, précise Dhanush, mais aussi comme celle de faire la promotion de mon pays.» Une partie du film a, en effet, été tournée en Inde par le réalisateur de Starbuck. « J’ai grandi dans un quartier pauvre, proche de celui qu’habite le héros avant son grand départ », confie la star de Bollywood, qui reconnaît avoir apprécié que le film souligne les efforts pour la scolarisation des enfants défavorisés. « Je n’aurais pas accepté de tourner dans L’Extraordinaire Voyage du fakir si l’image de l’Inde qui y est montrée avait été péjorative ou caricaturale », insiste-t-il.
Dhanush fait une belle démonstration de ses qualités d’acteur et de danseur dans cette comédie endiablée. « Les conditions de tournage ne m’ont pas changé de celles auxquelles je suis habitué en Inde, précise-t-il. J’aimerais que l’incursion de scènes musicales au coeur de l’intrigue soit comme une invitation pour le public occidental à découvrir les oeuvres de Bollywood. » Le côté multiculturel du film a motivé le comédien qui s’est régalé à découvrir l’Europe pendant le tournage. « Un seul film ne peut pas tout révéler sur nos différentes cultures, mais il peut contribuer à ouvrir les esprits », martèle-t-il. C’est ce que parvient à accomplir ce « feel good movie » aux délicieux parfums de tolérance et d’exotisme.
«Je vois ce film comme une occasion de me faire connaître dans le monde entier. »