20 Minutes (Bordeaux)

Ces planches surfent sur la vague écolo

Une start-up a créé des planches recyclable­s pour lutter contre la pollution

- Clément Carpentier

« Le rêve, c’est qu’un surfeur utilise une de nos planches aux Jeux olympiques », imagine, l’espace d’un instant, Nicolas. Avec ses deux copains, Thomas et Basile, il vient de concevoir de nouvelles planches de surf totalement écologique­s. Comme les autres, elles flottent sur l’eau, glissent sur les vagues et volent dans l’air. Mais elles ne polluent pas. « Pendant nos voyages, on a été marqué par la pollution des plages et des océans. On se demandait comment améliorer cela, sans être pour autant dans une démarche révolution­naire, car on veut avant tout sensibilis­er les gens, faire passer un message. », explique Nicolas. Après réflexion, les trois amis, installés respective­ment à Bordeaux, en Malaisie et aux Philippine­s, finissent par lancer leur startup, Nomads Surfing, avec l’objectif de développer ces planches éco-responsabl­es. Mais, ils ne trouvent pas tout de suite de fabricant en France qui respecte le label « ecoboard ». Direction donc le Portugal. Si Nicolas rappelle que « ses surfs ne sont pas 100 % écolos, ils ont un impact bien moindre sur la nature. Par exemple, on utilise du PVC pour le plastique et il y a 30 % de biomasse. » Et surtout, ces planches (de 590 à 610 €) ne se mettent pas à la poubelle.

Une chose que ne risque pas de faire Erwan Blouin. Quatrième junior européen en 2017, le jeune surfeur a trouvé son bonheur : « C’est magique. J’ai rarement aussi bien surfé. C’est ouf ! C’est exactement ce que je recherchai­s. » En plus, il peut aussi s’équiper de dérives en plastique

recyclé ou de pads en liège avec Nomads Surfing. À l’occasion, il fera un geste pour la planète, puisque la start-up bordelaise reverse 10 % de ses ventes à trois associatio­ns écologiste­s (Projet rescue ocean, Trash Hero et The plastic solution). Après les planches de surf et leurs accessoire­s, les trois copains vont sortir une gamme de skate et surtout une marque de vêtements cet été. Et les projets ne manquent pas, à en croire Nicolas : « On va continuer à vendre tout ça sur notre site et auprès de nos partenaire­s. Mais on espère aussi ouvrir notre propre magasin et trouver un ambassadeu­r pour développer la marque. » D’ici 2024 et les Jeux olympiques organisés à Paris, ça devrait le faire !

« On utilise du PVC pour le plastique et il y a 30% de biomasse. »

Nicolas Thyebaut

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Le pad de la planche de surf est en liège pour éviter de glisser.

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