Lac des Dagueys
Des analyses menées après un cas mortel de leptospirose
A la mi-mai, un triathlète libournais de 44 ans qui fréquentait le lac des Dagueys à Libourne est décédé après avoir contracté la leptospirose, a révélé Sud-Ouest. Cette maladie bactérienne est propagée notamment par les rongeurs. « Ses principaux réservoirs sont en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine », précise l’Institut Pasteur.
« On parle du plan d’eau des Dagueys à Libourne, mais ce n’est qu’une suspicion, ce sportif se baignait dans beaucoup de plans d’eau, réagit Philippe Buisson, maire de Libourne. Quoi qu’il en soit, nous vérifions s’il n’y a pas d’infestation par la leptospirose sur le secteur. » Lundi, des prélèvements ont été réalisés sur le lac des Dagueys et envoyés à l’Institut Pasteur pour analyses, en coordination avec l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine. Les résultats seront connus dans quelques jours. « Mais on vérifie déjà la qualité de l’eau régulièrement, notamment sur la partie baignade », précise le maire de Libourne. Un contrôle hebdomadaire de la qualité de l’eau est effectué par le Service hygiène et santé, représentant de l’ARS sur Libourne.
Une information renforcée
« Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques sont particulièrement à risque », explique l’Institut Pasteur sur son site. « Et la maladie est connue de tous ceux qui nagent en eau vive », assure Philippe Buisson. Les symptômes de la maladie sont comparables à ceux de la grippe. « La leptospirose peut se soigner très facilement, pointe le maire de Libourne, mais il y a bien eu une défaillance à un niveau, peut-être a-t-il été mal orienté par le corps médical ». L’Institut Pasteur précise qu’il existe un vaccin, mais uniquement proposé aux travailleurs très exposés, comme les égoutiers et les éboueurs. Le lac des Dagueys reste ouvert, mais l’information auprès des usagers est renforcée, pour les alerter sur les risques et les symptômes de cette maladie, qui touche environ 600 personnes par an en France, selon l’Institut Pasteur, et qui peut prendre des formes graves dans 5 à 20 % des cas.