L’aide aux devoirs est au bout du fil
La région offre un soutien scolaire gratuit par téléphone aux lycéens et apprentis
Un coup de pouce pendant les devoirs. Depuis octobre 2015, la région Nouvelle-Aquitaine teste une plateforme de soutien scolaire gratuite, un dispositif tout droit venu du Québec. Tout se passe par téléphone. « Si un jeune bloque sur un exercice, il appelle directement le numéro et un étudiant spécialisé dans la discipline concernée lui vient en aide », explique Jean-Louis Nembrini, vice-président de la région, en charge de l’éducation. Au total, vingt étudiants en master de mathématiques, physique, français, anglais et espagnol de l’Université de Bordeaux, se tiennent à la disposition des lycéens et apprentis qui auraient besoin d’aide durant leurs devoirs. « Le dispositif ne remplace pas le travail des professeurs, avertit Jean-Louis Nembrini. Les étudiants peuvent passer du temps avec chaque élève, mais ils ne sont pas là pour réexpliquer le cours durant deux heures. C’est vraiment un coup de pouce. » Un pouce de taille car dans de nombreux cas, le décrochage scolaire commence lorsque l’élève se retrouve seul face à l’exercice et qu’il n’y arrive pas. Si son entourage n’est pas en mesure de l’aider ou qu’il ne suit pas de cours particulier, il peut être tenté d’abandonner. Pour le vice-président de région, le fait qu’il s’agisse d’étudiants au bout du fil est un atout majeur. « Ils ont quatre ou cinq ans de différence, donc il n’y a pas vraiment de rapport élèvemaître. Je pense que c’est plus facile pour un jeune en difficulté d’appeler une personne avec qui il a un langage ou des références communes. » Le bac approche à grands pas et la plateforme est l’occasion de ne pas perdre de temps durant les révisions. « Il y a plusieurs étudiants pour la même matière, donc en général, il n’y a pas d’attente au téléphone », assure Jean-Louis Nembrini. La région a prévu de maintenir le dispositif après les épreuves du baccalauréat, afin d’aider les élèves qui passeraient les oraux de rattrapage. « S’il y a beaucoup de demande, nous pourrons éventuellement faire appel à plus d’étudiants », ajoute-t-il. L’un des projets de la plateforme serait de mettre en place un chat sur le site lea.aquitaine.fr.
« Une personne avec qui il a un langage ou des références communes. » Jean-Louis Nembrini