La vidéo-verbalisation se fait une place dans le centre-ville
La vidéosurveillance est une arme efficace face aux contrevenants
Ils sont plusieurs à ne pas l’avoir vu venir. Depuis une quinzaine de jours, le système de vidéo-verbalisation s’est étendu au centre-ville de Bordeaux. Il permet aux policiers municipaux de verbaliser à distance un automobiliste pour stationnement gênant, via les caméras de vidéosurveillance installées dans la ville, essentiellement autour de la place de la Comédie. Une dizaine de PV ont déjà été dressés de cette manière en deux semaines. « Et pourtant, nous avons fait beaucoup de prévention entre janvier et mai » assure JeanLouis David, adjoint au maire chargé de la vie urbaine et de la coordination de la politique de proximité. La vidéo-verbalisation avait été lancée à Bordeaux fin 2016, dans le quartier Bacalan, « essentiellement pour lutter contre les phénomènes de délinquance routière ». Entre 150 et 200 PV ont été dressés de cette manière dans ce quartier. Le dispositif s’est ensuite étendu au quartier de la gare, en 2017, « où les gens se garent n’importe où sur le parvis ». La préfecture a autorisé la municipalité en janvier dernier à étendre le périmètre au centre-ville. Après quelques mois de prévention, le dispositif est maintenant actif. « Nous avons pour l’instant ciblé uniquement la place de la Comédie et ses abords, et nous l’étendrons prochainement à la place du Parlement, puis à la place de la Bourse », poursuit JeanLouis David. « L’idée est de protéger des sites patrimoniaux appréciés des touristes et des Bordelais, et qui sont
régulièrement envahis par des véhicules qui n’ont rien à faire là. » Concrètement, les policiers municipaux se servent d’une partie des 106 caméras de vidéosurveillance qui équipent la ville pour dresser les PV à distance. « Pour que l’infraction soit caractérisée, il faut que la caméra réalise une série de photos du véhicule mal stationné à différents moments, en la présence derrière l’écran d’un officier de police judiciaire », détaille l’élu. Le périmètre en question doit également être équipé de panneaux indiquant que la vidéo-verbalisation est en vigueur à cet endroit. Ensuite, le PV, d’un montant de 135 €, est envoyé directement au domicile du contrevenant, généralement sous une quinzaine de jours.
« Nous étendrons le dispositif à la place du Parlement et à celle de la Bourse » Jean-Louis David, adjoint au maire