20 Minutes (Bordeaux)

Le Mondial, c’est de l’or en bar

- J.L.D.

Les jambes qui tremblent, les yeux rivés sur les écrans de télévision, une pinte de bière à la main… Ça y est, le Mondial est lancé, et pendant un mois des milliers de Français vont se presser dans les troquets pour voir les matchs. « On vit et on fait ce métier pour ce genre d’événements, pour vibrer et voir le bar s’enflammer, explique Michel Ghidella, patron du Saint-Hilaire, un pub du 5e arrondisse­ment de Paris. C’est avec les grandes compétitio­ns qu’on a les meilleures ambiances, les meilleures chiffres et les meilleurs souvenirs.»

Au bar l’Antidote, dans le même quartier, on joue sa légende lors de ce mois de juin. Pour les matchs, l’établissem­ent déborde souvent de clients et la moindre erreur peut être fatale. «A l’Euro 2016, durant la demi-finale France-Allemagne, les télés ont sauté, et tous les spectateur­s se sont rués vers d’autres bars », sourit Quentin Lefevre, l’un des barmans. Business is business. Et, question pognon, il existe une logique implacable : plus les Bleus avancent dans la compétitio­n, plus les caisses sont pleines. « Ça ne commence à devenir incroyable en termes de chiffre d’affaires qu’à partir des quarts de finale », avoue Michel Ghidella. Autant dire qu’une crise, comme celle de Knysna en 2010, ferait du mal à l’économie. «Pendant les matchs, les gens demandaien­t si on pouvait remettre la musique, reprend le patron du Saint-Hilaire. Personne ne regardait, les supporters ne venaient plus. »

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Si l’équipe de France va loin dans la compète, les bars vont se remplir.

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