20 Minutes (Bordeaux)

Esthétique

Une société promet un détatouage sans douleur

- Elsa Provenzano

En France, 10 % de la population arbore un tatouage et chez les 18-25 ans, ce chiffre grimpe à 30 %. Mais certains regrettent le résultat final ou se lassent d’un dessin qui leur colle à la peau, et ils se tournent alors vers les solutions de détatouage. Romain Royon, chercheur au centre lasers intenses et applicatio­ns (CELIA) à l’université de Bordeaux, est parti du constat que les lasers utilisés dans les cabinets de dermatolog­ie pour enlever ces tatouages devenus indésirabl­es sont un peu datés. « Ils ont été conçus dans les années 1980-90 », note-t-il, précisant que le domaine a beaucoup évolué depuis. En 2015, il crée la société Irisiôme, installée à l’institut d’optique d’Aquitaine, qui va commercial­iser d’ici la fin de l’année une dizaine d’appareils offrant une méthode plus avancée, auprès des dermatolog­ues et des médecins esthétique­s. Avec les lasers actuels, il faut environ dix séances pour enlever 50 % d’un tatouage noir et 10 % d’un tatouage couleur. A en croire Romain Royon, c’est une expérience qui peut être un peu douloureus­e, et parfois même suivie d’effets secondaire­s, si bien que les abandons au bout de quelques séances sont fréquents.

Plus rapide, moins douloureux

L’appareil laser d’Irisiôme fonctionne avec des impulsions au dixième de picosecond­es. « En dessous d’une certaine durée d’impulsion, on ne sent pas la douleur et il y a très peu d’effets secondaire­s», vante le président fondateur d’Irisiôme. Des essais cliniques ont été menés au CHU de Nice sur la technologi­e laser d’Irisiôme, qui promet un détatouage plus rapide et moins douloureux. «Il faut compter sur deux séances de traitement et une de contrôle, détaille-t-il. Mais le traitement doit être adapté à chaque peau et à chaque tatouage. » C’est une applicatio­n à indication esthétique et non médicale. « Cela reste un traitement invasif, il faut un suivi de dermatolog­ue », prévient Romain Royon. Les résultats ne sont pas instantané­s, il faut patienter une à deux semaines après la séance pour que les pigments commencent à disparaîtr­e, le temps que le corps les élimine.

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Des essais cliniques sur la technologi­e d’Irisiôme ont eu lieu au CHU de Nice.

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