Alain Juppé met l’accent sur l’environnement
Le maire de Bordeaux a fait sa rentrée dimanche, avant une conférence vendredi
La question de la candidature d’Alain Juppé aux élections européennes de 2019 était sur toutes les lèvres, dimanche lors d’une conférence de presse du maire de Bordeaux. Depuis vendredi, l’ancien Premier ministre, qui s’est mis en retrait des Républicains, réunissait des fidèles dans le cadre des deuxièmes Vendanges de Bordeaux, sorte de rencontre politique informelle avec plusieurs de ses proches. Y participaient notamment Jean-Pierre Raffarin, Fabienne Keller, Dominique Bussereau et Maël de Calan. Alain Juppé avait convié les médias pour dresser un bilan de cette rencontre, pile le jour où un sondage le désignait comme le personnage politique incarnant le mieux, avec Nicolas Sarkozy, la droite. «C’est un sondage bicéphale, a plaisanté l’ancien candidat aux primaires de la droite. Cela fait toujours plaisir, mais je n’ai plus d’ambition électorale… » Avant de préciser : « Nationale. » Une hésitation qui a beaucoup fait rire ses proches.
Priorité à l’environnement ?
Cette petite phrase confirme surtout que le maire de Bordeaux n’a pas l’intention d’être candidat aux européennes, et qu’il s’intéresse avant tout à sa propre succession dans sa ville. On devrait savoir l’année prochaine s’il se représente. Vendredi, il abordera les grands dossiers de la métropole en cette rentrée. Et il y sera forcément question d’environnement, Alain Juppé n’étant pas resté insensible à la démission de Nicolas Hulot. « Je ne souhaite pas en faire un enjeu de politique politicienne, mais cela doit être un électrochoc dans l’opinion publique, pour que nous nous convainquions les uns les autres – et Chirac l’a déjà dit il y a vingt ans – qu’il y a le feu dans la maison. Bientôt, elle va être calcinée. Il y a vraiment urgence et je souhaite qu’à la métropole, on aille plus loin dans nos objectifs. Par exemple, nous avons signé une charte “zéro gaspillage, zéro déchet”. Très bien, sauf que la production de déchets a augmenté l’année dernière. On me dit que c’est la croissance, mais il ne faut pas se résigner. Il faut agir. »