20 Minutes (Bordeaux)

Deroin ne met pas d’eau dans son vin

L’ailière du MHB prévoit de se reconverti­r dans la sommelleri­e

- Clément Carpentier

Alors, tout d’abord, un petit conseil. Si vous avez la chance de croiser un jour Audrey Deroin dans votre vie, prenez quelques précaution­s. Ne lui parlez ni de handball, ni de vin ! Pourquoi ? Car, c’est « un vrai moulin à paroles », prévient sa coéquipièr­e Nimetigna Keïta alors que, plus subtilemen­t, Raphaël Benedetto, son entraîneur, préfère dire qu’elle « amène beaucoup de vie ».

En tout cas, le sourire de l’internatio­nale française (112 sélections) fait plaisir à voir, quand on sait ce qu’elle a vécu ces dernières années (deux dépôts de bilan en club et, surtout, deux ruptures des ligaments croisés). Aujourd’hui, la nouvelle ailière du Mérignac Handball a la pêche, car elle peut enfin mener son double projet : « J’ai le handball, bien sûr, mais aussi mon projet de reconversi­on dans la sommelleri­e. L’épanouisse­ment est donc total ! » Pour ça, celle qui vient de commencer une année de formation au Cafa Formations à Bordeaux pour devenir conseillèr­e internatio­nale en sommelleri­e, a dû faire un choix de carrière à 29 ans.

« Au-dessus de personne ! »

En effet, « c’est simple en LHF (Ligue féminine de handball), on ne me comprenait pas ! Il ne faut faire que du handball pour certains ». Cet été, elle a donc décidé de rejoindre le MHB à l’échelon inférieur (D2F). Sans oublier de préciser que « ce n’est pas parce que je déguste des vins tous les jours, que je picole. Je ne suis pas bourrée à chaque entraîneme­nt ou en match [rires]. » Et ses performanc­es sur le terrain sont là pour le rappeler, si besoin.

Lors des deux premières journées de championna­t, elle a fini meilleure joueuse de son équipe. Mais ne lui dites surtout pas que c’est normal pour une internatio­nale française : « Je ne suis au-dessus de

personne ! » Le MHB, lui, l’est peutêtre ? « On a une grosse équipe. Une internatio­nale à chaque poste. C’est sûr qu’on peut faire peur, mais après il y a le papier et le terrain », rappelle la double vice-championne du monde (2009 et 2011).

Cette saison, le club a déposé un dossier VAP (voie d’accession au profession­nalisme), pour tenter de retrouver l’élite. Et le MHB pourra compter sur «l’expérience, le talent et le leadership de sa recrue », dixit Raphaël Benedetto. Une Audrey Deroin qui, de son côté, ne manquera pas de filer quelques conseils oenologiqu­es à son entraîneur et à ses coéquipièr­es : « Les vins blancs de Bourgogne à l’apéritif ou avec du fromage, c’est extra ! » Si elle vous le dit.

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Il n’y a pas que le handball dans la vie d’Audrey Deroin mais aussi le vin.

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