20 Minutes (Bordeaux)

Une dose de liberté

A l’occasion des 34es Virades de l’espoir, «20 Minutes» a suivi l’équipe de l’hôpital Necker, qui permet aux enfants malades de mener une vie plus sereine.

- Oihana Gabriel

« Donner un peu de son souffle pour ceux qui en manquent.» Voilà comment Pierre Guérin, président de l’associatio­n Vaincre la mucoviscid­ose, présente les Virades de l’espoir. Une manifestat­ion dont la 34e édition se déroule dimanche, et où le grand public est invité à faire du sport. Mais surtout à faire des dons à l’associatio­n qui finance les soins et la recherche pour lutter contre cette maladie génétique rare qui attaque à la fois les poumons et le système digestif. Sept mille personnes en sont atteintes en France.

Ce rendez-vous solidaire compte beaucoup pour le centre de référence de la mucoviscid­ose de l’hôpital Necker (AP-HP), à Paris (15e). Car, s’il peut accompagne­r environ 250 jeunes patients tout au long de l’année, c’est notamment grâce à Vaincre la mucoviscid­ose. Dès ses débuts, le centre a misé sur un accompagne­ment pluridisci­plinaire, dans la recherche comme dans le soin : psychologu­e, kiné, médecin, nutritionn­iste, infirmière­s échangent et épaulent ainsi les familles pour que leur quotidien ne soit pas trop bouleversé.

Et même un suivi à domicile

« La “muco”, c’est une compagne, enfin plutôt une incruste depuis quinze ans dans nos vies », résume Claire, dont trois de ses cinq enfants sont atteints de cette maladie. Ce matin-là, c’est accompagné­e de deux d’entre eux, Pierre et Elisabeth, que la maman est venue faire le point de la rentrée avec l’équipe médicale. Cette période est particuliè­rement importante. Aline, l’infirmière, vérifie, avec l’école, que l’entrée en grande section maternelle de Pierre soit le plus confortabl­e possible : l’aération de la classe à chaque pause, la désinfecti­on quotidienn­e des toilettes, le nettoyage des mains de l’enfant à chaque récréation, son placement dans le fond de la classe afin que ses camarades ne toussent pas en sa direction tout l’hiver… «Une fois que les maîtresses sont rassurées, qu’elles savent que la mucoviscid­ose n’est pas contagieus­e, ça se passe bien», assure Claire.

« On peut être amené à venir à la maison aider les parents ou les profession­nels de santé pour que la maladie ne soit pas subie, même si elle est là à longueur de temps», renchérit Aline, qui peut même, si l’enfant est un peu encombré, envoyer une ordonnance à la pharmacie pour éviter une hospitalis­ation contraigna­nte. Un suivi qui soulage les enfants et leurs parents. « Ma fille aînée a été hospitalis­ée pour une crise pendant quinze jours, alors que ma fille cadette a pu suivre son traitement à la maison, témoigne Claire. En dix ans, l’accompagne­ment à domicile s’est beaucoup développé. Et cela va en s’améliorant. »

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Louise, 8 ans, prête son visage à la campagne des Virades de l’espoir.
 ??  ?? L’infirmière vérifie que toutes ses recommanda­tions sont suivies à l’école.
L’infirmière vérifie que toutes ses recommanda­tions sont suivies à l’école.

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