20 Minutes (Bordeaux)

La parole donnée à la défense

Grâce à une défense retrouvée, avec Costil, Pablo et Otavio, les Girondins ont enchaîné un troisième match sans défaite à Reims (0-0)

- Clément Carpentier

L’accusation était importante. Au soir de la 5e journée de Ligue 1, les Girondins étaient tout simplement la troisième plus mauvaise défense du championna­t, avec 10 buts encaissés. Un délit punit à l’époque par une 19e place. Depuis, la parole a été donnée à la défense (un but concédé en trois matchs) avec, dans le rôle des avocats, trois joueurs en particulie­r : Benoît Costil, Pablo et Otavio.

Costil, le capitaine. Auteur d’un début de saison en demi-teinte, le gardien internatio­nal retrouve sa meilleure forme et fait gagner des points à son équipe comme face au Losc, mercredi. Avec 26 arrêts en huit matchs depuis le début de la saison, l’ancien Rennais tient la baraque derrière une défense encore jeune (23 ans de moyenne d’âge). Il fait office de grand frère sur le terrain, mais aussi en dehors en tant que capitaine. Il est devenu un relais indispensa­ble pour le staff.

Pablo, le lieutenant. Mais où s’arrêtera-t-il ? C’est la question qu’on commence à se poser avec le Brésilien. Celui qui vient d’être retenu pour la première fois avec la Seleção est reparti sur les mêmes bases que son excellente fin de saison dernière. Il est tout simplement devenu incontourn­able. D’ailleurs, quand il doit abandonner ses coéquipier­s sur blessure (Rennes) ou être absent (Toulouse ou Nîmes), ça se passe souvent très mal. Plus intéressan­t, encore, c’est l’attitude de Pablo. Au fil des rencontres, il se comporte en leader et rassure ses coéquipier­s comme Jules Koundé, bien meilleur quand le Brésilien est à ses côtés.

Otavio, le soldat. La touche Ricardo, c’est lui. Alors qu’il avait déjà eu sa chance avec Gourvennec et Poyet, le milieu de terrain défensif brésilien semble enfin l’avoir saisie. Absent lors du premier match de son compatriot­e sur le banc, Otavio vient d’enchaîner trois titularisa­tions d’affilée. Véritable spécialist­e du poste de numéro 6, il a parfaiteme­nt équilibré une équipe très bancale en début de saison. Au-delà de récupérer un nombre important de ballons, il les ressort souvent très proprement pour orienter le jeu des Girondins. À lui maintenant de confirmer sur le long terme.

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A l’image de Costil et Pablo, les Bordelais sont beaucoup plus solides.

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