20 Minutes (Bordeaux)

Végane jusqu’au bout des pieds

La marque Minuit sur Terre propose des chaussures 100 % véganes

- Mickaël Bosredon

Minuit sur Terre va fêter dans quelques jours ses deux ans. Une aventure lancée par Marie ViardKlein, alors qu’elle était en dernière année à l’IAE (Ecole universita­ire de management) de Bordeaux. Végane depuis trois ans à ce moment-là, l’étudiante avait déjà en tête l’idée d’une marque de chaussures sans produits d’origine animale. Idée confortée lorsqu’elle a voulu remplacer sa vieille paire de chaussures en cuir, et qu’elle n’a « rien trouvé de joli » dans l’univers de la mode végane. Après un rapprochem­ent avec le responsabl­e de l’incubateur étudiant de l’école, « tout s’est enchaîné très vite » : « j’ai trouvé un agent au Portugal et une usine de fabricatio­n, en Italie, très rapidement. » Elle s’installe dans les locaux de Darwin, et en mars 2017, les premiers prototypes, dessinés par la petite soeur de Marie Viard-Klein, étaient prêts. L’entreprene­use lance alors un crowdfundi­ng pour ses premiers modèles en précommand­e. « Et ça a très bien marché, puisqu’on a vendu 320 paires en trois semaines, soit un chiffre de 38 922 € exactement, je ne suis pas près de l’oublier. » Les banques ouvrent enfin leurs portes, et la cheffe d’entreprise peut lancer de nouvelles collection­s. Elle propose à ce jour 35 références chez les femmes, et va lancer un rayon hommes d’ici deux à trois semaines, avec deux modèles. « On va bientôt proposer des sacs aussi, et plus tard, j’aimerais faire des manteaux et des pulls. » Minuit sur Terre tourne dorénavant à un rythme quotidien de

« 10-12 commandes », avant les deux mois les plus importants de l’année, novembre et décembre. S’ils se déroulent comme prévu, l’entreprise devrait réaliser un chiffre d’affaires de 450 000 € cette année.

Pour Marie Viard-Klein, il s’agit d’un premier succès, qui repose sur le style de ses produits, et le prix. Car l’objectif n’est pas d’assommer ses clientes. « On se situe entre 95 € – qui est le prix d’appel pour les baskets – et 150 € pour les bottines à talon haut. On aura bientôt des bottes, qui seront forcément un peu plus chères, mais on ne dépassera pas les 200 €. Pareil pour la ligne de maroquiner­ie que l’on va sortir, qui se situera entre 140 € et 180 €. On est dans la fourchette basse des produits végans. »

« On va bientôt proposer des sacs, et j’aimerais faire des manteaux et des pulls »

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Marie Viard-Klein a installé son entreprise dans les locaux de Darwin.

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