Blanquefort
Ford préfère un plan social à l’offre de reprise belge
En février dernier, Ford a annoncé son désengagement du site de Blanquefort d’ici à 2019. L’usine Ford Aquitaine Industries (FAI) installée depuis 1972 en Gironde fabrique des boîtes de vitesses et représente 830 emplois directs. Lors d’un comité d’entreprise extraordinaire ce mardi, la direction locale a réaffirmé aux représentants des salariés que la reprise par le groupe belge Punch n’était pas envisagée, comme l’avait déjà regretté le ministre de l’Economie, lors de sa venue à Bordeaux lundi.
Ford préfère un plan social
« Nous ne pensons pas que le plan de l’acquéreur potentiel offre le niveau de sécurité et protection requis ou limite le risque futur de suppression d’emploi », déclare la direction de Ford dans un communiqué ce mardi. Elle se dit particulièrement vigilante «au regard de l’échec de la vente du site de FAI il y a quelques années » Ford assure que le plan social qui a été élaboré serait comparativement plus favorable aux salariés (reclassement interne, redéploiement chez Getrag Ford Transmissions...). Il pourrait être mis en place dès 2019 s’il n’y a pas de projet de cession Le concours de Ford est indispensable pour une reprise réussie et cela suppose qu’il reste encore quelques années. « A Strasbourg, la reprise par Punch a fonctionné parce que General Motors a garanti la production pendant trois ans », pointe Philippe Poutou, de la CGT Ford. A Blanquefort, il faudrait une transition sur au moins deux ans, peut-être trois. « Vendre une usine ce n’est pas comme vendre une maison, le repreneur démarre avec une activité déjà existante», pointe-t-il.