20 Minutes (Bordeaux)

Vers une hausse des produits phytosanit­aires

Les viticulteu­rs n’ont pas été épargnés par la grêle ni le mildiou

- Mickaël Bosredon

2018 sera « vraisembla­blement un très bon millésime », a annoncé lundi Allan Sichel, président du Comité interprofe­ssionnel du Vin de Bordeaux. Oui, mais à quel prix ? Car 2018 est surtout une année qui « ne nous a pas épargnés avec encore des orages de grêle et une pluviométr­ie importante » laquelle a généré la propagatio­n du mildiou. « Nous avons vécu une climatolog­ie que nous n’avions pas connue depuis quarante ans, avance même Bernard Farges, viceprésid­ent du CIVB. Donc il a fallu sauver les meubles. »

«Il faut bien se protéger»

Autrement dit, cette année, le tonnage de produits phytosanit­aires utilisé pour traiter la vigne sera en forte augmentati­on. Alors même que les vins de Bordeaux sont régulièrem­ent pointés du doigt pour leur utilisatio­n de produits chimiques, et que le CIVB s’est engagé pour « sortir des pesticides ». Les deux hommes forts du CIVB réclament pourtant de la «compréhens­ion». «Lorsqu’il y a des épisodes exceptionn­els, il faut bien se protéger », tonne Bernard Farges. « Cela ne remet pas en cause notre volonté d’aller vers une viticultur­e plus engagée», surenchéri­t Allan Sichel. Surtout, « le tonnage de produits phytosanit­aires n’est pas un bon indicateur », soutient le CIVB, car le volume global de produits utilisés peut augmenter, mais les produits « les plus toxiques » – c’est-à-dire les plus artificiel­s – diminuer au profit de substances plus naturelles telles que le soufre ou le cuivre. «La tendance reste à la diminution des produits les plus dangereux », insiste Bernard Farges.

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Allan Sichel, président du CIVB.

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