20 Minutes (Bordeaux)

La dépouille de Montaigne retrouvée au musée ?

La trace perdue de la dépouille de Montaigne a sans doute été retrouvée

- Mickaël Bosredon

La sépulture de Michel de Montaigne (1533-1592) a-t-elle été retrouvée ? La communauté scientifiq­ue bordelaise est en tout cas en ébullition, depuis que Laurent Védrine, directeur du musée d’Aquitaine, a réalisé deux petits trous dans un caveau situé dans les sous-sols du musée. Il y a découvert un cercueil avec une plaque au nom de l’illustre homme de lettres et philosophe bordelais, auteur des Essais.

Cette découverte fait suite à l’inaugurati­on en mars dernier de la restaurati­on du cénotaphe (littéralem­ent : « tombe vide ») de Michel de Montaigne. « Nous avons alors voulu pousser les investigat­ions pour savoir s’il était inhumé dans les soussols du musée d’Aquitaine », raconte Laurent Védrine. « Et nous avons pu observer avec une caméra filaire que ce petit édifice hermétique­ment fermé abritait un cercueil avec la mention “Michel de Montaigne” sur une plaque de cuivre doré. Il y avait aussi des restes humains. »

Enquête archéologi­que

On sait que Michel de Montaigne mourut en 1592, à l’âge de 59 ans, dans son château de Saint-Michelde-Montaigne en Dordogne. Que son corps fut ensuite enterré au couvent des Feuillants à Bordeaux – à l’emplacemen­t de l’actuel musée d’Aquitaine – où son cénotaphe a aussi été installé par la suite. Au fil du temps et des rebondisse­ments historique­s, les restes de l’homme de lettres ont beaucoup voyagé. A la faveur d’un nouveau déplacemen­t, ils reviennent à l’emplacemen­t actuel du musée d’Aquitaine, en 1886, où vient alors d’être construite la nouvelle Faculté des Lettres et des Sciences. « Il est proposé à ce moment-là d’installer le cénotaphe dans la salle des pas perdus, et un caveau dans les soussols », rappelle Laurent Védrine. Le caveau de Montaigne ? Le faisceau d’indices est assez important pour permettre de le penser. Mais il va tout de même falloir le prouver. « C’est une véritable enquête archéologi­que qui va s’ouvrir », se réjouit Laurent Védrine. Une équipe scientifiq­ue va être constituée, mais le caveau ne sera pas ouvert avant plusieurs mois, et ensuite, seulement, une phase d’analyses pourra démarrer.

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C’est dans ce caveau, dans les sous-sols du musée, qu’un cercueil avec une plaque nominative a été retrouvé.

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