20 Minutes (Bordeaux)

Un miroir qui renvoie plus qu’un reflet

Innovation Une startup bordelaise a créé un miroir connecté qu’elle va défendre au salon de Las Vegas

- Elsa Provenzano

« Est-ce que j’avais ce bouton hier ? Est-ce que mon grain de beauté a grossi? Comment j’étais la dernière fois que je me suis fait maquiller ? Estce que j’ai pris ou perdu du poids ? Autant de questions sur lesquelles le miroir qu’on propose peut vous aider», résume dans son pitch Kévin Empociello, un des fondateurs de la toute jeune start-up Ureflect. Elle fait partie des entreprise­s sélectionn­ées pour faire partie de la délégation de la Nouvelle-Aquitaine qui se rend au CES (Consumer Electronic­s Show) de Las Vegas, du 8 au 11 janvier (lire l’encadré). L’idée d’un miroir tactile connecté a germé dans l’esprit de neuf étudiants de l’école bordelaise Epitech il y a deux ans, alors qu’ils étaient dans un ascenseur de l’école, agglutinés devant le miroir. «On s’est dit qu’il ne passait rien et qu’il y avait quelque chose à apporter», raconte Kévin Empociello. Ils en ont fait leur projet de fin d’étude et espèrent faire mouche auprès de constructe­urs, lors du salon CES. Ces étudiants ont conçu un système d’exploitati­on qui fonctionne avec une box branchée sur le miroir et un dispositif de reconnaiss­ance faciale.

S’il existe déjà des miroirs connectés, les fondateurs de Ureflect estiment leur propositio­n plus prometteus­e. «Ils ont cinq fonctionna­lités, nous, ce que nous proposons, c’est un système d’exploitati­on complet avec un store qui donne sur le téléphone, fait valoir Kévin Empociello. Il y a aussi une partie

open source, ce qui signifie un potentiel de fonctionna­lités illimitées.» Au-delà des informatio­ns beauté, il prend l’exemple d’autres données qui pourraient être accessible­s de façon tactile : la météo, l’heure, le calendrier, YouTube, etc.

Ils ont mis au point un prototype avec lequel ils espèrent convaincre un constructe­ur, comme Philips par exemple, de nouer un partenaria­t pour une commercial­isation. « Sinon, on lèvera des fonds pour perfection­ner cette technologi­e pendant encore une année», anticipe l’étudiant, aujourd’hui en Master 2 à Epitech. S’ils ont pensé d’abord au miroir de salle de bains, leur système d’exploitati­on pourrait trouver d’autres applicatio­ns. «Il y a des miroirs partout», sourit-il.

« Nous proposons un système d’exploitati­on complet. » Kévin Empociello, d’Ureflect

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La start-up Ureflect a été créée par neuf étudiants bordelais d’Epitech.

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