Le Cap ne Ferret pas le poids face à l’érosion
La mairie a fermé l’accès au public sur la pointe
La pointe du Cap Ferret, belle langue de sable entre le bassin d’Arcachon et l’océan Atlantique, est particulièrement exposée à l’érosion côtière. L’accélération de ce phénomène est « une réalité du réchauffement climatique que personne ne peut désormais contester », a alerté la préfecture de la Gironde dans un communiqué jeudi soir.
Sur demande la préfecture, la mairie a interdit dès vendredi, le cheminement entre la pointe et le restaurant Chez Hortense, un des secteurs à risque à court terme, selon l’étude. « Notre priorité est la sécurité de la population, riverains comme promeneurs », a indiqué vendredi dans un communiqué Philippe de Gonneville, premier adjoint de Lège-Cap-Ferret qui supplée le maire en son absence. Une trentaine de maisons sont installées à proximité immédiate de ce cheminement. « Le maintien du trait de côte à la pointe paraît très hypothétique à court ou moyen terme, et la stabilité des ouvrages ne peut être garantie en raison de risques d’effondrement brutal non prévisible », alerte la préfecture. La mairie assure avoir pris des dispositions et continuer de travailler avec les services de l’Etat à la réactualisation du plan : « A moyen terme, notre stratégie validée en juillet 2017 avec l’ensemble des partenaires prévoit des rechargements massifs à la pointe. »
Le littoral mal protégé
Vital Baude, conseiller régional et coprésident du comité de pilotage de l’Observatoire de la côte aquitaine pointe l’absence de suites politiques aux différentes études scientifiques. « Pire, sur le littoral, les seules évolutions législatives votées jusqu’ici par cette majorité sont destinées à fragiliser la loi Littoral, en permettant l’urbanisation des dents creuses auxquelles personne n’avait touché jusqu’à présent », dénonce-t-il. Il espère que des actions à la hauteur du problème permettront d’éviter un nouveau Signal, cet immeuble de Soulacsur-Mer menacé d’effondrement et évacué en 2014.