La rentrée pleine d’appréhension des profs stagiaires
Education Des enseignants encore en formation balancent entre stress et impatience
Un saut dans le grand bain. Ce vendredi, jour de prérentrée des enseignants, les professeurs stagiaires seront un peu plus stressés que leurs collègues. Car ils auront la responsabilité d’une classe pour la première fois, à mi-temps, tout en continuant à se former en parallèle à l’Institut national supérieur de professorat et de l’éducation (Inspe).
« Là, je serai toute seule »
« J’appréhende, car je n’ai fait que des stages d’observation, témoigne Adeline, qui enseignera à la maternelle, en moyenne section. Là, je serai toute seule face à mes élèves, sans tuteur dans la classe.» Léa, elle, est ravie d’avoir hérité d’une classe de grande section : «Les enfants ont déjà appris à être élèves et ont déjà acquis une certaine autonomie. C’est plus facile de commencer à enseigner dans ces conditions.» Pour se rassurer au maximum, certains profs stagiaires se sont préparés tout l’été. «J’ai lu des manuels et beaucoup de publications sur Internet, explique Elisa, qui aura la charge d’une classe de moyenne section de maternelle. J’ai aussi préparé des activités pour les deux premiers jours de classe.» Mais difficile de tout prévoir, et tous sont bien conscients des défis qu’ils auront à relever : «Sur 29 élèves dans ma classe, je sais déjà qu’il y aura un allophone et un autre présentant des troubles des apprentissages. Il faudra faire du cas par cas», anticipe Adeline. Autre difficulté : à côté de leurs heures en classe, les professeurs stagiaires devront poursuivre leur formation à l’Inspe. Pas facile à concilier, reconnaît la jeune femme : « J’aurai un mémoire à rédiger, beaucoup de réunions à prévoir en dehors de mon temps de classe. Il faudra une super organisation.»
Même s’ils seront seuls face aux élèves, les profs stagiaires bénéficieront quand même d’un accompagnement : «J’aurai quatre visites de l’inspecteur d’académie dans ma classe cette année et quatre visites de mon tuteur de l’Inspe, souligne Léa. Cela me permettra de réajuster mes pratiques pédagogiques en cours de route.» Quant à Julien, il conclut ainsi : « J’ai choisi ce métier, car j’avais envie de transmettre aux enfants. Alors, il me tarde de découvrir mes premiers élèves. »