«Je ne l’ai giflé qu’une fois»
A l’affiche d’«Andy», Alice Taglioni et Vincent Elbaz évoquent en toute complicité le duo qu’ils forment à l’écran
Dans Andy de Julien Weill, Vincent Elbaz interprète un oisif qui s’improvise escort boy, et Alice Taglioni joue la réceptionniste d’un foyer où il a trouvé refuge et qu’il entraîne dans son délire. Entre arnaque et amour naissant, leurs personnages tentent de retrouver un sens à leur vie et des provisions pour leurs comptes en banque. Les deux acteurs, aussi complices à la ville qu’à l’écran, ont parlé à 20 Minutes de cette comédie dans laquelle les rapports entre les hommes et les femmes sont joyeusement malmenés.
Qui sont vos personnages ?
Vincent Elbaz : Le mien est un homme qui se voit entre Richard Gere et Hugh Grant. En réalité, il serait plutôt Richard Grant! Un gars pacifiste qui refuse de travailler et qui, sans violence, tente de survivre en vendant son corps alors qu’il arrive à un stade de sa vie où il ne peut plus compter sur la générosité de ses petites amies pour l’entretenir.
Alice Taglioni : La femme que j’incarne s’est durcie après avoir vécu une relation toxique. Elle est très en colère et elle a des bonnes raisons pour cela. L’arrivée de ce garçon libre et enfantin dans sa vie va d’abord l’exaspérer. Il va payer pour les autres hommes avant de lui communiquer une partie de sa folie douce.
Considérez-vous Andy comme une comédie romantique ?
A.T. : Ce n’est pas que cela ! Le réalisateur, Julien Weill, parle aussi des relations entre les hommes et les femmes et décrit une réalité sociale, notamment en montrant la vie dans le foyer où nos personnages se rencontrent. Le film est conçu pour faire rire, mais il n’est pas dépourvu d’une certaine gravité.
V.E. : J’aime bien l’idée que l’histoire malmène les rapports entre les hommes et les femmes. C’est pour cela que le film n’a rien d’une comédie romantique classique. Je m’y fais presque violer et c’est le personnage d’Alice qui vient me sauver. Si vous avez envie de me voir me faire arracher mon slip, Andy est pour vous !
Vincent Elbaz, comment se sont passées les scènes où Alice Taglioni vous gifle à répétition ?
V.E. : Elle ne m’a réellement touché qu’une fois. C’est ça, la magie du cinéma ! Je n’ai pas souffert, mais je trouve que l’effet fonctionne bien à l’écran. On a l’impression que j’en prends plein la tête.
A.T. : Je n’ai vraiment giflé Vincent qu’une fois et j’ai fondu en larmes après parce que j’ai eu peur de lui avoir fait mal. Je ne suis pas le genre d’actrice qui aime faire souffrir ses partenaires.