La justesse d’un combat en justice
« Jamais sans toi, Louna », diffusé ce lundi à 21 h sur TF1, met en scène l’histoire vraie de parents accusés à tort de maltraitance
Ils ont été privés de leur fille pendant plus de trois ans. En février 2012, Sabrina et Yoan Bombarde emmènent Louna, leur bébé de 3 mois, aux urgences à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Elle présente des hématomes impressionnants. Le jeune couple suggère que la petite est sans doute atteinte, comme sa mère, d’un angio-oedème héréditaire. Mais, soupçonnés de maltraitance, les Bombarde perdent la garde de leur enfant, placé en famille d’accueil. Le téléfilm « Jamais sans toi, Louna », diffusé sur TF1 ce lundi à 21 h, est une adaptation du témoignage de Yoan et Sabrina publié aux éditions Michel Lafon en 2018. Des libertés ont été prises avec la réalité : l’intrigue se déroule à Vannes et la pédopsychiatre incarnée par Alice Taglioni est un personnage inventé. Mais l’adversité que le couple, interprété par Chloé Jouannet et Rod Paradot, a dû surmonter est fidèlement retranscrite. « L’idée du livre et du téléfilm, c’est de passer un message, affirme Yoan Bombarde. A cette heure-ci, il y a d’autres parents qui se battent. Le but est de leur donner espoir, de dire que, quand on est innocent, il faut se battre jusqu’au bout pour le prouver. » Son épouse et lui ont été relaxés en juillet 2015, mais leur combat n’est pas terminé. « On a attaqué il y a un peu plus d’un an le CHU de Nancy et les trois médecins experts qui se sont prononcés en faveur de la maltraitance sans faire la prise de sang», rappelle le père de Louna.
«Il est important de faire des films qui suscitent des débats. » Jean-Benoît Gillig, producteur
Ces procédures judiciaires en cours n’ont pas empêché de concrétiser le téléfilm. « Les questions philosophiques et sociales priment sur tout, assume Jean-Benoît Gillig, qui se définit comme un “producteur citoyen”. Il est important de faire des films qui touchent le plus grand nombre et suscitent des débats.» L’épreuve traversée par la famille Bombarde l’a remué. «Ce qu’ils ont vécu, je trouve ça innommable, estime Jean-Benoît Gillig. Partager cette histoire aujourd’hui me semble être une nécessité absolue. »