Une rentrée pleine de dossiers pour Nicolas Florian
Le nouveau maire a donné mardi sa première conférence de reprise, effectuant un tour d’horizon des dossiers locaux
C’est dans l’Echoppe, une maison de la parole créée par la Ville qui doit permettre aux citoyens bordelais de débattre et d’échanger, que Nicolas Florian, maire de Bordeaux, a donné mardi sa première conférence de rentrée. Alors qu’elle se déroule traditionnellement à l’hôtel de ville, c’est une façon de marquer son envie de donner la parole aux habitants mais aussi de se démarquer, dans le style, de son incontournable prédécesseur Alain Juppé, parti au Conseil Constitutionnel. Pendant plus d’une heure, il a égrainé les sujets locaux en se présentant comme « avant tout un maire du quotidien ». Il a martelé que la politique municipale avait un objectif prioritaire d’«équilibre», en particulier pour «mieux accompagner la croissance démographique de notre ville ».
Expérimentation d’éoliennes urbaines. « Je lancerai dans quelques jours une expérimentation autour des éoliennes urbaines, a révélé l’élu. Il ne s’agit pas de planter des mâts de 30 mètres avec des pâles d’envergure de 10 mètres, mais d’expérimenter (…) des éoliennes urbaines horizontales qui s’intègrent dans le tissu urbain». On ne connaît pas encore la fonction de ses éoliennes, qui seront à l’essai. Elles pourraient alimenter un bâtiment, un quartier ou redistribuer l’électricité dans le réseau.
Recours à une police de la circulation. Faisant le constat de grandes difficultés à circuler en ville, un des pendants négatifs de son attractivité, Nicolas Florian annonce la mise en place d’une police de la circulation pour réguler et fluidifier le trafic. «Ponctuellement, des agents de la police municipale se déploieront sur des points névralgiques bloquants », a-t-il expliqué, soulignant que ce système « à l’ancienne » a fait ses preuves dans d’autres villes.
Lancement de douches mobiles. Il a évoqué le lancement d’une mission squats à l’échelle de la métropole bordelaise, alors que de nombreuses expulsions ont eu lieu cet été sous l’autorité de la préfète Agnès Buccio. Une réunion collective des différents acteurs publics concernés par le sujet doit avoir lieu prochainement. Il a annoncé que de son côté, la ville de Bordeaux mettrait à la disposition de ce public précaire des douches mobiles.
Abandon du volet logements de la Jallère. Le maire a tranché sur le projet immobilier de la Jallère, contesté par le camp écologiste puisque le site abrite des zones humides. Tous les projets d’ordre économique (ressourcerie Ikos, ferme urbaine etc.) sont conservés, mais la construction de 2 000 logements n’est plus envisagée. « Nous n’en avons pas besoin sur ce secteur», justifie le maire. Pour savoir ce que vont devenir les hectares d’abord dévolus au logement, un débat sera lancé. Certains veulent y reconstituer une forêt urbaine, le maire a aussi avancé l’idée de lieux de vie ou de jardins partagés.