20 Minutes (Bordeaux)

Le collectif veut fédérer davantage

- Oihana Gabriel

Au lendemain des annonces de la ministre de la Santé pour soulager les urgences, qu’il juge insuffisan­tes, le collectif Inter-Urgences s’est rassemblé mardi en assemblée générale en Seine-Saint-Denis. Il a voté une motion rappelant ses revendicat­ions («réouvertur­es de lits», «recrutemen­ts à la hauteur des besoins» et «augmentati­on de 300 € net mensuels pour tous les hospitalie­rs») et a acté le principe de rassemblem­ents locaux le 26 septembre. Avant qu’un comité choisisse une date pour une mobilisati­on nationale, en octobre. Pendant plus de quatre heures, des infirmière­s, aides-soignantes, manipulate­ur radio, médecins, syndicalis­tes ou non syndiqués, ont échangé pour réinventer un mouvement social qui dure depuis six mois. Mais qui reste peu visible, car les paramédica­ux, même grévistes, sont assignés à leur poste, étant donné le sous-effectif dans les services d’urgence. La question est donc : comment fédérer davantage? Renaud Péquignot, gériatre et président de l’intersyndi­cale Avenir hospitalie­r, promet qu’il va militer pour que les médecins entrent dans le mouvement. Mais il prévient : « Certains médecins ont du mal à faire grève alors que leurs patients attendent six mois pour obtenir un rendez-vous. Et certains craignent qu’en disant leur mécontente­ment ils perdent ce que la ministre leur a promis.» Le collectif invite aussi à manifester lors des diverses journées à l’appel des syndicats, à mobiliser les usagers par des pétitions, voire à faire son autocritiq­ue. « Il faut qu’on arrête de revenir sur nos jours de repos quand l’hôpital manque de personnel. Cela forcerait les établissem­ents à embaucher», lance Bertrand, aide-soignant.

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Le collectif Inter-Urgences a voté mardi la poursuite de la grève.

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