Le collectif veut fédérer davantage
Au lendemain des annonces de la ministre de la Santé pour soulager les urgences, qu’il juge insuffisantes, le collectif Inter-Urgences s’est rassemblé mardi en assemblée générale en Seine-Saint-Denis. Il a voté une motion rappelant ses revendications («réouvertures de lits», «recrutements à la hauteur des besoins» et «augmentation de 300 € net mensuels pour tous les hospitaliers») et a acté le principe de rassemblements locaux le 26 septembre. Avant qu’un comité choisisse une date pour une mobilisation nationale, en octobre. Pendant plus de quatre heures, des infirmières, aides-soignantes, manipulateur radio, médecins, syndicalistes ou non syndiqués, ont échangé pour réinventer un mouvement social qui dure depuis six mois. Mais qui reste peu visible, car les paramédicaux, même grévistes, sont assignés à leur poste, étant donné le sous-effectif dans les services d’urgence. La question est donc : comment fédérer davantage? Renaud Péquignot, gériatre et président de l’intersyndicale Avenir hospitalier, promet qu’il va militer pour que les médecins entrent dans le mouvement. Mais il prévient : « Certains médecins ont du mal à faire grève alors que leurs patients attendent six mois pour obtenir un rendez-vous. Et certains craignent qu’en disant leur mécontentement ils perdent ce que la ministre leur a promis.» Le collectif invite aussi à manifester lors des diverses journées à l’appel des syndicats, à mobiliser les usagers par des pétitions, voire à faire son autocritique. « Il faut qu’on arrête de revenir sur nos jours de repos quand l’hôpital manque de personnel. Cela forcerait les établissements à embaucher», lance Bertrand, aide-soignant.