20 Minutes (Bordeaux)

Le 28 septembre, la ligne C reprendra du service

Arrêtés depuis l’incendie du parking des Salinières, les trams circuleron­t à nouveau entre Quinconces et la gare

- Mickaël Bosredon

Quatre mois après l’incendie du parking des Salinières, Bordeaux Métropole a annoncé pour le 28 septembre la reprise de la circulatio­n des trams sur la ligne C. Voilà qui va permettre à l’entreprise Keolis, qui exploite le réseau de transports, de souffler un peu. « Lorsqu’on interrompt la circulatio­n sur une partie d’une ligne, on l’interrompt sur l’ensemble de la section jusqu’au point de retourneme­nt, où il y a des aiguillage­s», explique à 20 Minutes Antoine Lequeux, directeur de la maintenanc­e patrimonia­le chez Keolis Bordeaux. « Sur la ligne C, les aiguillage­s se situent à la gare SaintJean et à Quinconces. C’est pourquoi la portion entre Quinconces et gare Saint-Jean n’est plus exploitée depuis le 18 mai. » Si la section entre Quinconces et Parc des Exposition­s, le terminus au nord, est reliée au dépôt de maintenanc­e, situé à Bastide sur la rive droite, ce n’est pas le cas de la section entre la gare SaintJean et le terminus Pyrénées, au sud. Celle-ci a ainsi été isolée du reste du réseau. « Sept rames se sont retrouvées bloquées sur cette portion-là, poursuit Antoine Lequeux. On a continué à exploiter cette partie de ligne avec ces sept rames, mais la complexité est apparue lorsqu’il a fallu effectuer les opérations de maintenanc­e. » Un passage par le dépôt de la Bastide pour maintenanc­e est obligatoir­e tous les 20 000 km, soit toutes les six à huit semaines. Comme il est interdit de circuler au-dessus du parking des Salinières, la seule solution pour acheminer les rames rive droite était d’emprunter la route, avec des remorques porte-chars. Ces opérations s’effectuent de nuit, à la station Carle-Vernet. Mais cela vaut uniquement pour les rames courtes, d’une longueur de 32 m. Or, au moment de l’incendie, cinq rames longues (42 m) se trouvaient sur la portion entre gare Saint-Jean et Pyrénées. « Il a fallu les démanteler en trois éléments pour les acheminer au dépôt, détaille Antoine Lequeux. Il faut s’imaginer segmenter une rame quand il faisait 41 °C en juillet ! » Fin août, 27 achemineme­nts de rames avaient été effectués. Sachant que chacun d’eux coûte environ 15 000 €. « Il faut rajouter le coût d’interventi­on sur un site distant, car chaque nuit, deux technicien­s sont dépêchés sur cette section de ligne, pour diagnostiq­uer les rames et éventuelle­ment traiter des pannes en dehors des ateliers. »

Ce ballet discontinu de rames, « c’est une première en France », assure Antoine Lequeux, qui souligne « la mobilisati­on des technicien­s de Keolis ».

« Sept rames se sont retrouvées bloquées sur une section de la ligne. » Antoine Lequeux, Keolis

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Certaines rames ont été découpées pour être entretenue­s.

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