Je me réoriente en mode manuel
Marre de l’ordinateur? Blasé de l’open space? Quelques conseils pour reprendre en main votre vie professionnelle
Et si on en (re)venait aux mains ? Lors d’une reconversion professionnelle, certains salariés décident d’apprendre un métier manuel. Mais avant de quitter l’open space pour l’atelier, mieux vaut prendre le temps de se poser les (bonnes) questions.
A commencer par les plus prosaïques, comme « est-ce que ça recrute ? » illustre Yasmina Haddou-Essom, rédactrice en chef de Studyrama Pro. Autrement dit, savoir comment se porte le marché du travail du secteur visé. Car qui dit reconversion dit investissement, personnel et pécuniaire. professionnelle. D’où la nécessité selon elle de faire un « pas de recul » pour bien réfléchir. « On sait que l’on va avancer dans l’insécurité financière et que l’on est davantage isolé. C’est important de ne pas rester seul. » CEP (voir encadré), coach privé ou associations : le tout est de se faire accompagner. « On peut aussi aller directement à la rencontre de ceux qui pratiquent le métier souhaité », ajoute Yasmina Haddou-Essom. Histoire de ne pas tomber de haut. Après plusieurs années dans la publicité rythmées par les PowerPoint, Sarah Boyeldieu, ancienne cadre, travaille aujourd’hui dans un atelier de céramique. « Le manuel a une vertu, celui du rapport à la matière ; le fait de voir exister des choses concrètes, de pouvoir visualiser son oeuvre », décrit-elle. Mais pas question pour autant de vivre hors du temps : « L’artisanat, c’est aussi de l’ordinateur, une partie commercialisation qui se fait en ligne et sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas une rupture totale avec la technologie mais une sorte d’équilibre. » A deux mains donc.