Le bon choix, c’est le bon endroit
Visiter le secteur et s’enquérir des équipements et des projets, deux démarches essentielles avant de se lancer dans un achat
Avant d’acheter, il faut essayer. Cela marche aussi avec les biens immobiliers. Et on ne parle pas seulement d’agencement et de mètres carrés. La visite préalable du quartier ne doit pas être négligée. N’oubliez pas non plus de vous renseigner sur son avenir. «C’est du bon sens, assure Eric Allouche, directeur exécutif du réseau ERA Immobilier. Quand on veut vivre dans un endroit, il faut être en phase avec les lieux. » Attention à ne pas aller (trop) vite. La prise de connaissance des environs est primordiale. « On peut parfois prendre une décision un peu hâtive quand le bien que l’on a trouvé est rare ou que l’on a eu du mal à le dénicher », remarque-t-il.
Il paraît donc nécessaire de cibler ses besoins : une école, des commerces à proximité, un arrêt de bus ou des pistes cyclables. Selon Julien Savelli, président délégué de la Fnaim, l’avenir se trouve dans les transports « doux » : « Dans les grandes métropoles, les gens veulent être plus près de leur lieu de travail et moins se déplacer en voiture. »
Tout se transforme
Une fois les commodités identifiées, reste la confrontation. « Pour se faire sa propre opinion, il faut se rendre physiquement sur place, regarder, écouter les voisins », estime Eric Allouche. Autrement dit, il est nécessaire de se renseigner sur l’ambiance générale du coin et ses potentielles nuisances, mais aussi sur les constructions et aménagements à venir. Et pour mener cette enquête, une escale à la mairie est requise.
Car les apparences sont parfois trompeuses. « L’environnement d’un secteur peut paraître figé mais il peut être amené à évoluer, dans le bon comme dans le mauvais sens », rappelle Julien Savelli. Sur le marché de l’immobilier, un bien gagne ou perd de sa valeur dans le temps. C’est un critère à prendre en compte si l’on projette de déménager ou de vendre.
Et le nerf de la guerre dans tout ça? «Il faut aussi être en cohérence avec le prix, remarque Eric Allouche. S’il est très bas, il y a une raison. » Ainsi, dans certains quartiers isolés, les logements sont moins chers car moins demandés. « On ne peut pas gagner sur tous les tableaux », conclut-il. Mais on peut choisir le cadre.