20 Minutes (Bordeaux)

Après Londres, le show débarque en France

«20 Minutes» a rencontré à Londres la troupe de la comédie musicale qui se produira dès ce vendredi à La Seine musicale

- De notre envoyé spécial à Londres, Fabien Randanne

Nous sommes à Londres, quelques semaines avant la première en France, dans une salle du quartier Hammersmit­h juste assez grande pour contenir la vingtaine d’artistes de Mamma Mia!, appelé à se jouer à La Seine musicale, à Boulogne-Billancour­t, dès ce vendredi. L’ambiance est alors au combo disco et sueur au rythme de « Dancing Queen » – car, au cas où vous l’ignoriez, le spectacle est construit autour des tubes d’ABBA.

Le même qu’à Londres

Sharon Sexton campera le rôle de Donna Sheridan – tenu par Meryl Streep dans l’adaptation cinématogr­aphique de 2008 –, gérante d’un hôtel sur une île grecque, qui prépare le mariage de sa fille, Sophie, qu’elle a élevée seule. Ce qu’elle ignore, c’est que la future mariée, qui ne connaît pas son géniteur, a invité ses trois pères potentiels à la cérémonie… « On croise les doigts pour que le public français aime», confie l’artiste originaire d’Irlande, habituée aux shows du West End, ce quartier qui est à Londres ce que Broadway est à New York. C’est là que Mamma Mia! a été créée en 1999, avant de se décliner en une cinquantai­ne de production­s à travers le monde, attirant plus de 65 millions de spectateur­s et spectatric­es. En 2010, le public français avait pu applaudir une version traduite, tubes du groupe suédois compris. « Lay All Your Love on Me» devenant par exemple «Laisse-moi l’amour aussi» … Un sacrilège qui ne se reproduira pas à La Seine musicale, puisque le spectacle sera interprété intégralem­ent en anglais et surtitré en français. «J’ai vu une représenta­tion des Misérables à Paris [au théâtre du Châtelet]. Il y avait des surtitres et les gens étaient à fond», affirme Sharon Sexton. Steven Paling, qui codirige cette production, appuie : « Le show est universel. Ne pas traduire a été un choix : les gens connaissen­t les chansons d’ABBA en anglais.» Effectivem­ent, on s’imagine plus facilement chantonner «Gimme! Gimme! Gimme! » que sa version française, « Un homme après minuit », dont les paroles nous sont inconnues. Décors, répliques et chansons, le public français verra et entendra donc le même spectacle qu’à Londres. «Bien sûr, comme le casting n’est pas le même, chaque artiste apportera sa personnali­té et contribuer­a à faire un show unique, mais la mise en scène reste fidèle à l’originale», assure Steven Paling. La dimension feel good ne sera pas oubliée : « Certains spectateur­s reviennent voir le spectacle trois, quatre ou cinq fois, parce que, si vous passez une mauvaise journée, en cinq minutes, ça vous redonne le moral, promet le codirecteu­r. Sur le final, les gens se lèvent, dansent et chantent. »

En assistant à une représenta­tion au Novello Theatre, on ne peut que constater que le public finit debout, tapant des mains sur « Waterloo » et « Dancing Queen», d’une efficacité toujours redoutable.

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Helen Anker, Sharon Sexton et Nicky Swift durant une répétition du show.

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