Le feu est passé au Vert
Au terme d’un match très pauvre, Saint-Etienne s’est imposé sur le fil face à Lyon (1-0), dimanche
Avant d’être un derby, cet ASSE-OL s’est longtemps révélé être un match sans saveur entre mal classés. Car le final inattendu avec le but de Beric (1-0) n’occulte pas une rencontre manquant cruellement d’intensité. Cette victoire permet tout de même aux Verts (13es) de dépasser leur voisin, en crise, au classement
Puel fait des choix forts. Il y a des coachs qui débarquent en cours de saison sur la pointe des pieds, et puis il y a Puel. Outre les choix d’aligner Trauco et Boudebouz, deux symboles d’un mercato estival peu concluant jusque-là, il a tenté deux coups de poker : exit du 11 de départ Beric et Khazri afin de (re)lancer en pointe Diony et Abi. A savoir un avant-centre en plein doute et un gamin de 19 ans vivant sa première titularisation en pros.
VMais c’est Boudebouz qui a obtenu la meilleure occasion stéphanoise de la première période, en poussant Lopes à dévier d’un réflexe sa tentative sur le poteau (20e). Ce même Boudebouz a ensuite offert le but de la victoire au joker de luxe Beric (1-0, 90e).
Cet OL manque cruellement d’ambition. Un joli coup franc en feuille
Vmorte de Depay des 30 m de peu à côté. C’est le seul tir lyonnais de la première période. On croyait l’OL de Sylvinho relancé par son solide succès (0-2) à Leipzig. Mais les problèmes sont nombreux, à commencer par une animation de jeu proche du néant. Il y a bien eu un petit frisson technique quand Aouar s’en est allé battre avec sang-froid Moulin (61e). Mais l’international espoirs était en position de hors-jeu. Le jeune milieu de terrain a été le seul Lyonnais dangereux, mais il a manqué son duel faceeà l’habituelle doublure de Ruffier (87 ). Et Sylvinho a (pour une fois) eu le malheur d’effectuer ses trois changements assez tôt, son équipe finissant à dix après la blessure de Dubois (82e).
Le money time sourit enfin aux Verts. Après notamment Govou (2-3, en 2004), Briand (1-2, en 2013) et Dembélé la saison passée (1-2), l’OL n’a cette fois pas climatisé le Chaudron dans les arrêts de jeu. Non, l’ASSE a même signé un joli pied de nez à l’histoire grâce à ce coup de tête lobé de Beric, qui a transformé une soirée jusque-là bien terne, pour tant de supporters stéphanois, en nuit étoilée.
V