20 Minutes (Bordeaux)

Le petit-dèj gratuit à l’école

Dès cette semaine, le dispositif va être présenté dans deux écoles bordelaise­s

- Elsa Provenzano

Du lait, des biscottes à tartiner de confiture et un fruit : ce sera le petit-déjeuner proposé gratuiteme­nt aux enfants des écoles maternelle­s Benauge et Schweitzer (quartier du Grand-Parc), en réseau d’éducation prioritair­e, à Bordeaux. La convention entre l’Education nationale et la mairie a été adoptée par le conseil municipal lundi. « L’objectif est de permettre aux enfants de ne pas commencer la journée le ventre vide, de rester concentrés pendant toute la matinée et ainsi d’apprendre dans les meilleures conditions», expliquaie­nt le ministre JeanMichel Blanquer et la secrétaire d’Etat Christelle Dubos lors du lancement du dispositif, d’abord testé dans plusieurs académies.

Un clivage entre les enfants?

L’Education nationale donne le financemen­t pour 300 petits-déjeuners quotidiens (à raison d’un euro par petit-déjeuner) à Bordeaux, c’est la raison pour laquelle le dispositif ne concerne, dans un premier temps, que deux établissem­ents. « Il y aura un coût pour la ville, mais il n’est pas encore chiffrable parce qu’on ne connaît pas encore de façon précise le nombre d’enfants qui seront concernés par le dispositif», note Fabien Robert, premier adjoint à la mairie de Bordeaux. « Il va concerner toutes les classes des deux écoles, mais on va travailler avec l’équipe enseignant­e et nos agents afin de voir quelles sont les familles où les enfants prennent un petit-déjeuner et celles où ils n’en prennent pas, précise Emmanuelle Cuny, adjointe au maire chargée de l’éducation et de la restaurati­on collective. Il est important qu’ils ne prennent pas deux petits-déjeuners. » Ce sont les agents de la ville qui assureront le déroulé du petit-déjeuner de 8h10 à 8h30 soit dans le restaurant scolaire soit dans la salle de classe, peutêtre avec l’aide de l’équipe enseignant­e. Le comité de pilotage aura aussi pour vocation d’affiner le nombre d’élèves prêts à prendre leur petit-déjeuner à l’école.

Le maire Nicolas Florian (LR) s’est montré un peu réservé sur le dispositif, pointant un aspect déséquilib­ré : «La localisati­on géographiq­ue laisse penser qu’ils [ces enfants] sont dans une situation plus précaire que d’autres, ce qui est une réalité, mais ça ne concerne pas 100% des enfants scolarisés, donc on peut se demander à quel point il y a un clivage entre ceux qui ont un petit-déjeuner et ceux qui n’en ont pas. Je suis partisan de quelque chose de plus généralisé, mais pour ça, il faut d’abord expériment­er. »

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Un enfant prend son petit-déjeuner.

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