Ciel dégagé pour la région
La Nouvelle-Aquitaine va battre des records de fréquentation
En Nouvelle-Aquitaine, presque tous les voyants sont passés au vert cette année dans le secteur du tourisme. Le conseil régional et le comité régional du tourisme ont dressé jeudi un premier bilan de la saison 2019, avec des chiffres qui ont affolé les compteurs : 32 millions de visiteurs accueillis, en hausse de 4 à 7 %, selon les secteurs. Un record.
La partie intérieure en progrès
La météo, rayonnante cette année, a joué un rôle majeur dans cette réussite. «Nous avons eu un mois de février exceptionnel, avec des températures quasi estivales, analyse Michel Durrieu, directeur général du comité régional du tourisme. Puis, nous avons enchaîné sur un très bon mois de juin, amplifié par un effet canicule fin juin-début juillet : tous ceux qui pouvaient partir en vacances sont partis à ce moment-là, à la dernière minute.» Au comité régional comme à la région, on remarque surtout que «la NouvelleAquitaine devient un territoire touristique où l’on vient toute l’année ». Et si le tourisme se « dégradait » dans la partie intérieure du territoire, « là, il est en forte progression.» Ainsi, un seul des 12 départements néoaquitains, le Lotet-Garonne, est en négatif en ce qui concerne l’hôtellerie. « Globalement nous enregistrons une dynamique forte dans les territoires intérieurs, avec les Deux-Sèvres et la Charente (+8,4 %) ou la Haute-Vienne (+5%), souligne encore Michel Durrieu. Une ville comme Cognac est en train de devenir une vraie destination, car de l’infrastructure s’est créée. » Le tourisme urbain progresse aussi, notamment sur Bordeaux (+12 %). «C’est très rassurant, note pour sa part Sandrine Derville, vice-présidente du Conseil régional en charge du tourisme, car cela veut dire qu’on n’est pas dépendant d’un seul site. Mais cela n’empêche pas d’avoir des grosses têtes d’affiche : le Futuroscope (+10% en août), Lascaux (+3% en août), la Cité du Vin (+5% d’avril à août)…» Les départements littoraux sont, eux aussi, en forte progression et ils concentrent 63% de part de marché en NouvelleAquitaine. «Les départements littoraux de l’ex-Aquitaine attirent à eux seuls 10 millions de visiteurs », rappelle Sandrine Derville.
Seule ombre au tableau : un recul de la clientèle britannique. «A cause du Brexit et de la dévaluation de la livre, souligne Michel Durrieu. Il va falloir travailler ce point, notamment avec la Dordogne, qui est très touchée par ce recul. »