« Nicky Larson » met en plein dans le mille au Japon
L’adaptation française du manga japonais, sortie en France en février, est bien accueillie au pays du Soleil-Levant
Quand les fans français criaient au scandale avant même la sortie, en février, de Nicky Larson et le parfum de Cupidon de Philippe Lacheau, les internautes nippons se montraient curieux et enthousiastes. Depuis vendredi, les Japonais peuvent découvrir en salles l’adaptation sur grand écran du manga « City Hunter ». Et les premières réactions sont très positives.
Dans un court portrait de Philippe Lacheau, l’hebdomadaire Shukan Bunshun rappelle que le Français né en 1980, qui incarne le détective à l’écran, est tombé amoureux de l’oeuvre de Tsukasa Hojo en découvrant le dessin animé dans son enfance. Projeté seulement dans 102 salles japonaises, son film a attiré lors des trois premiers jours d’exploitation 38 676 spectateurs et engrangé 47,9 millions de yens (397 000 €) de recettes, se classant au huitième rang des films les plus vus le week-end dernier. Il arrivait par ailleurs en tête du classement des spectateurs satisfaits la semaine dernière, selon un sondage réalisé à la sortie des salles, avec 92,8 % de satisfaction.
Sur Internet, ceux qui ont vu le film rendent hommage à la fidélité de l’histoire et des personnages au manga de Tsukasa Hojo et à sa version dessin animé des années 1980-1990, diffusée en France dans le «Club Dorothée». « C’est quoi cette réalisation extraordinaire ?, témoigne une internaute japonaise. Ça se passe à Monaco et tout le monde est français mais, pas de doute, c’est vraiment “City Hunter”. » Le doublage japonais de qualité a sans doute joué un rôle dans le succès de la production. Akira Kamiya, voix de
Nicky Larson dans les dessins animés, a été approché pour doubler Philippe Lacheau dans le rôle-titre, mais il dit avoir préféré renoncer devant la difficulté de prêter sa voix à un acteur. D’autres doublures de voix japonaises du dessin animé original reprennent cependant leur personnage dans le film, notamment celles du frère de Laura (Kaori) et de Mammouth (Umibozu). «C’est difficile de doubler des films étrangers et on a souvent un malaise en entendant les voix japonaises par-dessus, mais, là, pas du tout, salue Tsukasa Hojo. J’ai trouvé que le résultat était très naturel. »