Avant Leipzig, la folie peine à s’emparer des fans lyonnais
A l’heure de défier Leipzig en Ligue des champions, les supporteurs de l’OL ont du mal à se motiver
A quitte ou double. Ce mardi (21h), dans son Parc OL, Lyon va tenter de se qualifier pour les huitièmes de finale de Ligue des champions, face au RB Leipzig. Et la formation lyonnaise a ses chances (lire l’encadré). Mais pour renverser les actuels deuxièmes de Bundesliga, l’équipe aura besoin de ses supporteurs. A quelques heures de l’un des rendez-vous de la saison, l’atmosphère des grands soirs peine, pourtant, à se faire sentir.
«Ça peut vite retomber»
Entre un jeu et des résultats en berne, un entraîneur, Rudi Garcia, régulièrement sifflé et des joueurs agaçants, les raisons du désamour entre l’équipe et les fans ne manquent pas. «Tout le monde est un peu blasé et désabusé, reconnaît Frédéric, ultra du virage sud. On ne se reconnaît pas vraiment dans cette équipe, on n’a eu quasiment que des matchs déprimants.»
Pour ce rendez-vous, Frédéric pense que les supporteurs lyonnais sont capables d’encourager leur équipe et de mettre leur rancoeur entre parenthèses pendant 90 minutes. Mais, prévient-il, « ça peut très vite retomber ». Des propos que valide Jean-Pierre, abonné au virage nord : « Je ne suis pas sûr du tout qu’il y ait une ambiance des grands soirs, même dans le virage nord. S’il y a 3000 ou 4000 Allemands, ça peut changer la donne et nous motiver. Mais il est fort probable que ça soit une soirée insipide.»
Preuve de ce manque de folie, les ultras de Lyon 1950 ne prévoient aucune animation particulière pour ce choc. «On ne parle pas énormément de ce match entre nous, ça reste une compétition qu’on débute en sachant qu’on ne peut pas aller au bout», conclut Richard. Comme si les supporteurs avaient tiré un trait sur la saison.