Condamnés, Mélenchon et les insoumis veulent tourner la page
« Je vais être condamné pour “rébellion” et “encouragement à la rébellion”. Je serai donc un rebelle officiel. Ce n’est plus une condamnation, c’est une décoration», prédisait Jean-Luc Mélenchon dans 20 Minutes il y a quelques jours. Lundi, le patron de LFI a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 8000 € pour rébellion et provocation après la perquisition mouvementée du siège de son mouvement, en octobre 2018. Quatre autres insoumis ont écopé d’amendes. Seul le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a été relaxé. «C’est un jugement politique», a assuré Jean-Luc Mélenchon. «La montagne accouche d’une souris. Les condamnations ne sont pas à la hauteur de la gravité des infractions retenues. Cela valide l’angle du procès politique. Le seul objectif était de porter atteinte à la crédibilité de LFI», a assuré un insoumis proche du dossier. Lors d’une conférence de presse, JeanLuc Mélenchon est resté fidèle à sa ligne de défense. Il a dénoncé des « procureurs qui obéissent à Mme Belloubet» et assuré avoir «zéro confiance» en la justice. Ce serait d’ailleurs pour cette raison que les insoumis ne feront pas appel. «Si on fait appel, ça veut dire qu’on croit qu’il y a une justice pour moi, or, il n’y en a pas. Quoi que je fasse, je suis condamné d’avance», a lancé le député. Une décision motivée également par une volonté de «passer à autre chose». Comme la critique de la réforme des retraites.