20 Minutes (Bordeaux)

La Rennes des coeurs

La capitale bretonne se classe en tête des métropoles ayant le plus la cote auprès de leurs actifs

- A Rennes, Camille Allain

Toujours plus haut. Rennes s’adjuge ce mercredi le titre de ville la plus attractive de France, selon une enquête menée par les plateforme­s RegionsJob­ParisJob et le cabinet Hays*, et que révèle en exclusivit­é 20 Minutes. On vous explique pourquoi.

Un marché de l’emploi hyperdynam­ique. Dans le pays de Rennes, les derniers chiffres font état d’un taux de chômage à 6,4 %, soit deux points en dessous de la moyenne nationale. « On a la sensation qu’une famille peut créer son projet de vie ici, estime Jean-François Kerroc’h, directeur de Destinatio­n Rennes, l’organisme chargé de la promotion du territoire. Le dynamisme économique assure un emploi, mais il n’y a pas que ça. C’est une ville accessible, qui offre tous les services. » Des atouts qui poussent les jeunes Rennais ayant quitté la ville pour leurs études ou leur premier job «à y revenir, car ils ont la possibilit­é de trouver du travail», analyse le sociologue Christophe Moreau. La métropole abrite à elle seule 21 % des Bretons âgés de 15 à 29 ans.

Une métropole à taille humaine. Ni trop grande, ni trop petite. Avec ses 215 000 habitants, Rennes se place aux portes du top 10 des villes françaises les plus peuplées. Devant elle ? Lille. Derrière elle ? Reims. « C’est à taille humaine. On a tout ce qu’il faut sans être obligés de faire des kilomètres »,

VVexplique Elise, hôtesse de l’air installée à Vern-sur-Seiche. Son seul regret ? Le prix du logement, qui l’a poussée à quitter le centre-ville pour investir en deuxième couronne au moment de fonder une famille. La constructi­on de la métropole en « archipel » permet aux habitants de très vite gagner la campagne et de souffler.

Une ambiance décontract­ée. « Ici, les gens sont sympas, ils sont souriants, accueillan­ts. Tout le monde me dit ça. » Jean-Tevai a grandi à Betton, avant de rejoindre Rennes quand il a eu 18 ans, il y a quelques mois. Il déplore en revanche un sentiment « d’insécurité » le soir, quand il sort dans le centre-ville.

Des quartiers inclus dans la ville. Dans une région où les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres sont les plus faibles de

VVFrance, Rennes a réussi à instaurer une mixité. «Il y a des quartiers, mais ils sont imbriqués dans la ville, ils ne sont pas cloisonnés, avance Christophe Moreau. A Rennes, il n’y a pas de banlieue, pas de sentiment de repli sur soi. »

Une image améliorée. D’après l’enquête, 47 % des sondés considèren­t que l’image de la ville s’est améliorée ces douze derniers mois, et seulement 14% estiment qu’elle s’est dégradée. En France, personne ne fait mieux. Le dynamisme du marché de l’emploi joue mais les lourds investisse­ments pour aménager de nouveaux lieux de sortie ou de balades semblent plébiscité­s.

V* Réalisée du 2 septembre au 28 octobre auprès d’un panel de 2 913 actifs habitant dans les 18 plus grandes métropoles françaises.

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Ambiance, nature, emploi... Rennes cumule les bons points.

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