Bruno Paluteau (RN) détaille les grandes lignes de son projet
Municipales La tête de liste du Rassemblement national, Bruno Paluteau, estime que Bordeaux est « une terre de mission pour le RN »
A 57 ans, Bruno Paluteau, chirurgien-dentiste bordelais, a été désigné pour mener la liste du Rassemblement national à Bordeaux. Déjà conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine et conseiller municipal de Bègles, il est crédité de 7 % des voix selon le dernier sondage Ipsos réalisé pour Sud Ouest/TV7 et France Bleu Gironde.
Bordeaux, comme beaucoup de grandes villes, n’est pas une ville facile pour le RN…
C’est une terre de mission pour le parti et un devoir électoral pour ma part afin de répondre à l’appel des électeurs qui ont voté pour Marine le Pen en juin 2017 [7,39 %] et pour Jordan Bardella en mai 2019, [9,4 %] aux élections européennes. La liste RN est une liste d’ouverture qui invite à se rassembler autour des patriotes, des souverainistes et des nationaux. Elle est aussi soutenue par la droite populaire menée par Thierry Mariani.
Estimez-vous qu’il y a une fenêtre d’opportunité cette année, après le départ d’Alain Juppé ?
Il y a une opportunité de faire fructifier notre base électorale qui s’établit à 6 ou 7 %, car la situation s’est dégradée sur la sécurité, la circulation, l’habitat, le cadre de vie. Il y a, par exemple, une insécurité nocturne qui n’existait pas auparavant à Bordeaux. Or, la sécurité, c’est la première liberté. Quelles sont vos propositions sur cette thématique de la sécurité ?
Il faut un redéploiement de la vidéoprotection, qui est aujourd’hui concentrée autour de la gare. La police municipale doit être bien équipée, bien armée, et travailler en synergie avec la police nationale, de jour comme de nuit, pour des interventions rapides. On est aussi favorables à un éclairage intelligent aux LED, qui se déclenche au passage d’un piéton, d’un cycliste ou d’un automobiliste, dans les rues les plus sombres. Que proposez-vous pour lutter contre les problèmes de circulation ?
Les automobilistes ne doivent pas être les boucs émissaires des problèmes de circulation en ville. Nous sommes favorables à un plan d’ensemble qui permettrait une démétropolisation de la ville. Il ne s’agit pas de la vider de ses habitants, mais de rendre les périphéries rurales attractives d’un point de vue économique, de rétablir les services publics. Une stratégie qui favoriserait une moindre circulation en ville, ce qui baisserait la fiscalité et permettrait de maîtriser les prix du marché immobilier, qui flambent.
L’une des préoccupations principales des Bordelais est aussi l’écologie… Nous souhaitons une meilleure répartition de la population dans les campagnes oubliées de la région et que les quartiers (rive droite, les Chartrons…) deviennent des villages basés sur le localisme [une production de richesses consommées sur place] afin de retrouver cette âme traditionnelle française. Cela éviterait les importations lointaines et diminuerait l’usage de la voiture.