20 Minutes (Bordeaux)

L’ombre d’une menace

L’audition de nouveaux témoins pourrait bouleverse­r le cours du procès en destitutio­n de Donald Trump.

- De notre correspond­ant aux Etats-Unis, Philippe Berry

Sauf coup de théâtre, Donald Trump devrait être acquitté lors de son procès en destitutio­n, qui entre dans le vif du sujet au Sénat américain, ce mardi. Le président des Etats-Unis est notamment accusé d’avoir sollicité l’aide de l’Ukraine pour enquêter sur l’exvice-président de Barack Obama, Joe Biden, et son fils Hunter. Mais ce procès, qui devrait durer entre deux et cinq semaines, pourrait réserver des surprises, surtout si des témoins inédits étaient entendus.

Trump n’a «rien fait de mal»

Techniquem­ent parlant, il faudrait un vote de 51 sénateurs pour convoquer des témoins. Des républicai­ns semblent être favorables à cette option, comme Mitt Romney et Susan Collins, mais il en faudra 4 au total, en plus des 47 sénateurs démocrates. Eux réclament déjà la convocatio­n de quatre protagonis­tes-clés. Parmi ceux-ci, l’ancien conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton. Après avoir tergiversé, il a indiqué début janvier qu’il accepterai­t de témoigner s’il est convoqué. Autre témoin réclamé :

Mick Mulvaney, directeur de cabinet de la Maison-Blanche. En octobre, il avait admis devant des journalist­es que le gel de l’aide américaine à l’Ukraine était en partie lié à la demande d’enquêter sur l’élection de 2016. Le chief of staff avait ensuite fait machine arrière. De son côté, Donald Trump avait assuré, il y a quelques semaines, être prêt à témoigner. « Même si je n’ai rien fait de mal et n’aime pas apporter de crédit à cette parodie de justice, j’aime cette idée», avait-il twitté. Selon toute logique, ses avocats devraient lui conseiller de passer son tour. Lundi, ils ont dévoilé leur défense, arguant que le président américain n’avait «rien fait de mal » et assurant que « l’abus de pouvoir » et « l’entrave au Congrès » – dont il est accusé – ne constituai­ent pas des délits passibles d’un impeachmen­t car aucun ne correspond à un statut du Code pénal. Des experts estiment toutefois que l’impeachmen­t étant un processus politique, l’argument de la défense de Trump ne tient pas.

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Le président américain, en janvier 2018.
 ??  ?? Dans cette affaire, Donald Trump ne devrait pas prendre la parole.
Dans cette affaire, Donald Trump ne devrait pas prendre la parole.

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