Ouvrez l’oeil, plutôt deux fois qu’une
Nos conseils pour éviter les mauvaises surprises lors d’un premier achat de logement
Ça y est, c’est décidé, ce logement est l’heureux élu. Devenir propriétaire pour la première fois est une étape de vie importante et ne doit pas se faire dans la précipitation. Plusieurs choses sont à prendre en compte en priorité pour ne pas se louper.
«Il y a des réflexes à avoir en priorité», souligne Pierre-Emmanuel Rafroidi, mandataire immobilier basé à Paris. « Lorsque vous visitez un appartement qui vous intéresse, il faut vous assurer de récupérer les diagnostics immobiliers.»
Ces documents visent à informer l’acquéreur sur certains aspects du logement qu’il projette d’acheter, comme les performances énergétiques, l’état d’amiante, d’exposition au plomb ou encore la présence de termites. «Il faut absolument prendre le temps d’éplucher ces documents pour ne pas avoir de surprise après la vente.» Si le bien est un appartement, « pensez aussi à demander les comptes rendus d’assemblées générales. Ils permettent de savoir si des travaux sont prévus et budgétisés dans les parties communes de l’immeuble, ou si un membre de la copropriété est en litige avec les autres…» Pour le spécialiste, «il faut se sentir légitime, même lorsque l’on est primo-accédant ».
Lors de la visite du futur bien, quelques réflexes importants sont à avoir, comme le souligne David Lelong, fondateur d’Immobilier-danger.com : « Il faut être attentif à l’état de l’électricité, des conduites d’eau et de gaz, à l’humidité… Si vous achetez une maison, n’oubliez pas la toiture ! » Et pour ceux qui ne s’y connaissent pas, « venez accompagné d’un ami plus à même d’identifier les points à risque.» Mais même si l’on prend bien son temps, des vices cachés ne sont pas à exclure. Pour les deux spécialistes, une seconde visite est conseillée entre le compromis de vente et l’acte définitif réalisé par le notaire. «Il y a souvent un délai de trois à quatre mois, c’est le moment de revenir visiter le bien, une fois qu’il a été vidé des affaires du précédent propriétaire», conseille Pierre-Emmanuel Rafroidi, «c’est un bon moyen de vérifier la peinture et les murs qu’on ne pouvait pas inspecter avant, et de s’assurer qu’il n’y a eu aucun dégât entre les deux visites. »
David Lelong ajoute un dernier conseil : « Il est aujourd’hui possible d’avoir une idée assez précise des prix au moment ou vous décidez d’acheter. La base de demande de valeur foncière par exemple, permet de savoir à combien ont été vendus les biens en fonction de leur situation géographique, état et de leur taille.» Et ainsi d’éviter de louper la première marche en entrant dans son nouveau chez-soi.