20 Minutes (Bordeaux)

Un boîtier qui crée du lien

Grâce à une émission de M6, la start-up Sunday a eu un coup de pouce

- Mickaël Bosredon

Depuis la diffusion de « Qui veut être mon associé?» sur M6, mardi, le trafic sur le site de Sunday explose. « C’est impression­nant, raconte Nelly Meunier, présidente et fondatrice de la start-up bordelaise. Jusqu’à vendredi, on ne fera rien d’autre que de répondre à toutes les demandes entrantes, qui vont du fonctionne­ment de notre produit aux demandes d’investisse­ments ou d’emplois.» Avec un de ses associés, Nelly Meunier a réussi à convaincre l’un des cinq gros investisse­urs, la PDG du groupe CGA, Delphine André, d’investir 200000 € dans Sunday, pour 10% de l’entreprise.

« Comme les soirées diapos

La start-up a été lancée il y a deux ans, et son produit, la Sunday Box, est sortie en novembre 2018. Il s’agit d’un boîtier que l’on branche derrière sa télé et qui permet de recevoir photos et vidéos envoyées depuis l’applicatio­n Sunday mobile. «Notre objectif est de recréer du lien, d’échanger avec des personnes en rupture avec le digital, explique Nelly Meunier. Nous visons les grands-parents, mais pas seulement. Le fait de recevoir photos et vidéos sur grand écran devient un vrai spectacle. C’est un peu comme les soirées diapos. » Nelly Meunier avait d’abord créé ce petit boîtier pour sa grand-mère, qui était en maison de retraite en France, alors qu’elle-même vivait aux Etats-Unis, sa soeur en Chine et son frère à Londres. «C’est vite devenu sa chaîne de télé préférée, raconte-t-elle. Mais les autres grands-mères de l’Ehpad ne comprenaie­nt pas pourquoi elles ne l’avaient pas. Plusieurs profession­nels de santé nous ont dit que c’était une chouette idée, car cela permettait aux seniors de penser à autre chose.»

Pour sa première année, la Sunday Box s’est écoulée à 7 500 exemplaire­s. « Nous en avons vendu dans les Ehpad, mais nous avons aussi touché une population plus jeune », explique la créatrice. Le boîtier est vendu 99 €, avec sa télécomman­de en forme de coeur, qui clignote chaque fois que l’on reçoit une photo. La start-up vise dorénavant une nouvelle levée de fonds, située entre 3 et 4 millions d’euros. Et l’équipe bordelaise va pouvoir s’appuyer sur le réseau de Delphine André. «Elle se montre très impliquée dans Sunday et elle nous met à dispositio­n ses équipes pour nous challenger et nous orienter, détaille Nelly Meunier. C’est un boosteur de réseau que nous n’avions pas avant, cela va donc bien au-delà de l’argent. »

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La télécomman­de du boîtier Sunday.

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