Le renouveau de l’UBB met le public en émoi
Samedi, les Bordelais recevront Lyon dans un stade Chaban-Delmas à guichets fermés. Le symbole d’un début de saison réussi
Des paroles et des actes. Christophe Urios aurait sûrement fait un très bon invité de l’ex-émission de France 2. Depuis sa prise de fonction l’été dernier, Christophe Urios répète à qui veut l’entendre que son objectif numéro un, cette saison, c’est « de reconquérir le coeur de nos supporteurs ». Pour le moment, c’est réussi. Nouvelle illustration : l’UBB va défier le LOU, leadeur du Top 14, samedi à 15 h 30, dans un stade Chaban-Delmas à guichets fermés. Une première depuis plus de cinq ans. Car après avoir atteint une moyenne de spectateurs spectaculaire (25 000), lors de la saison 2015-2016, et avoir remporté le titre de premier public d’Europe, l’érosion se faisait sentir en tribunes : 22 000 spectateurs de moyenne en 2017-2018, 20500 en 2018-2019. Des résultats décevants, des manageurs qui se succèdent, un jeu moins flamboyant… Alors, ce retour à une arène pleine était-il inespéré pour Laurent Marti, le président de l’UBB ? « Non, parce qu’on sait depuis plusieurs saisons qu’on a fidélisé un public nombreux.»
Des gens revenus en nombre sous l’impulsion de résultats sportifs historiques pour le club (deuxième du championnat), avec notamment un 10/10 à domicile. Pour Laurent Marti, il y a plus important que les résultats, c’est «la manière. Ça, c’est un truc que j’avais dit à Christophe [Urios] quand il est arrivé. Ici, il n’y a pas que le résultat qui compte, les gens veulent voir aussi du jeu.»
Depuis le début de la saison, le supporteur bordelais est gâté, avec une moyenne de 33 points inscrits par match. De quoi donner le sourire à leur manageur : « L’objectif est en partie atteint, car il y a du monde au stade et qu’il y a une vraie émulation autour du club parce que les gens se reconnaissant dans l’équipe. » « On sait très bien que, dans cette ville, dès qu’il y a des résultats, les gens viennent », explique Nicolas Bessellere, le coprésident des United BB, l’un des quatre groupes de supporteurs du club bordelais, qui a doublé son nombre d’adhérents cette année.
Ce retour de la foule est aussi une excellente nouvelle pour les finances. Un peu dans le rouge en fin de saison dernière, l’UBB sera sûrement toujours déficitaire cette année, mais la billetterie pourrait aider à se rapprocher plus vite de l’équilibre : « La saison dernière, ça représentait 15 % du budget global, explique Laurent Marti. Si on retrouve notre moyenne d’il y a quatre ans, ça nous aidera. Après on ne fait pas non plus des chiffres de fou, car on a une politique de prix qui est l’une des plus basse du Top 14. »
« Dans cette ville, dès qu’il y a des résultats, les gens viennent. » Nicolas Bessellere,
coprésident des United BB