«Le défi de la logistique urbaine »
Après avoir créé jestocke.com en 2014, Laure Courty veut développer l’activité de l’entreprise auprès des professionnels
Leadeur français du gardemeubles entre particuliers, la start-up jestocke.com vise maintenant le marché des professionnels. Installée dans les anciens locaux de DDP (les Docks Dupont) à Bègles, l’entreprise créée en 2014 par Laure Courty, emploie désormais une vingtaine de salariés, et vient de réaliser une nouvelle levée de fonds qui va lui permettre de recruter et d’accélérer sur l’enjeu de la logistique urbaine. Laure Courty a répondu aux questions de 20 Minutes.
Comment est-ce que le marché du stockage a évolué depuis votre lancement ?
En 2014, l’idée de départ de Jestocke était de proposer de la location de m2 supplémentaires pour entreposer des affaires dont on n’a pas besoin de manière constante. Progressivement nous avons commencé à travailler avec des bailleurs sociaux, sur la vacance de leurs garages boxés, et cela a intéressé des acteurs du BTP, des commerçants et des restaurateurs… Et plus le marché du e-commerce explosait, plus les enjeux de stockage devenaient prégnants, et notre solution devenait une véritable carte à jouer.
Vous avez réalisé une nouvelle levée de fonds de 1,7 million d’euros. C’est pour développer ce marché professionnel ?
Oui, il faut qu’on se développe sur la partie professionnelle, en répondant aux enjeux de logistique urbaine et de la livraison en ville. Parmi les défis à relever, il y a celui des e-commerçants qui sont obligés d’éclater leurs stocks pour mailler le territoire et livrer leurs clients le plus vite possible. Autre enjeu : pour répondre à l’évolution des centres urbains et des mobilités douces, il manque un maillon dans la chaîne de la logistique : le maillon urbain. On pense que demain, il faudra des relais de stockage intra muros d’où partiront de petits véhicules type triporteurs.
Sur quels autres développements travaillez-vous ?
Nous voulons aussi faire évoluer notre produit pour qu’il soit 100 % digital, et permettre de piloter l’ouverture et la fermeture des locaux à distance. Pour cela il faut développer de la technologie.