«J’aime mon bistrot», ou comment anticiper sa soif
Une plateforme nationale permet de commander son petit verre post-confinement
Plus de 26 000 précommandes, 7 634 établissements inscrits et près de 1,6 million d’euros collectés. Lancée quelques jours après le 15 mars par un collectif de plus de 80 professionnels du secteur de la consommation hors domicile (Fédération nationale des boissons, Pernaud Ricard, Lavazza, etc.), la plateforme « J’aime mon bistrot » remporte un beau succès, à tel point que les partenaires prolongent l’initiative. « Seulement jusqu’à décembre, précise à 20 Minutes Thierry Caloin, directeur commercial CHD chez Kronenbourg. Parce que la concurrence va bientôt reprendre ses droits entre les 80 partenaires mais surtout parce que nous avons choisi de poursuivre l’accompagnement durant la saison estivale. Cette réouverture du 2 juin ne veut pas dire que la crise économique est finie. » Comment ça marche ? La plateforme permet aux clients de gonfler le fonds de solidarité en anticipant leur consommation pour un montant allant de 1,50 € à 50 €.
A Bordeaux, c’est « les messages touchants » qui ont accompagné les commandes que Morann Désert-Lacay, à la tête du Dog and Duck, retient. Avec son compagnon Gary Hough, ils ont rouvert leur pub ce mardi soir et étaient heureux de « mettre un visage sur les noms des premiers soutiens ». « On s’est dit que si le confinement durait deux mois de plus, c’est six ans de boulot qui allaient partir en fumée. Ces petits mots ont fait du bien au moral. On savait que des clients seraient là à la sortie du tunnel », confirme l’indépendante qui n’a toujours pas vu la couleur des aides promises par l’exécutif.