20 Minutes (Bordeaux)

La dernière carte abattue par l’OL, Amiens et le TFC

L’OL, Amiens et Toulouse ont plaidé leur cause devant le Conseil d’Etat jeudi

- Nicolas Camus

La fin de la Ligue 1 se joue donc devant la justice. Pendant trois heures, jeudi après-midi, dans la salle du contentieu­x du Conseil d’Etat, la Ligue de football profession­nel (LFP) et ses représenta­nts se sont confrontés à Lyon, Amiens et Toulouse, les trois clubs qui ont déposé des recours contre la manière dont s’est terminé le championna­t de France.

Chacun était venu avec ses propres requêtes. L’OL entend faire reprendre le championna­t, arguant que nos voisins ont montré que cela était possible et que sa 7e place avait de lourdes conséquenc­es économique­s. Amiens et Toulouse ne contestent pas l’arrêt de la compétitio­n, mais la manière d’établir le classement et leur relégation qui en découle.

Aulas « consterné »

Comme d’habitude, Jean-Michel Aulas a mis les mains dans le cambouis en participan­t aux débats au côté de son avocat, contrairem­ent au président amiénois Bernard Joannin, resté dans le public – son homologue toulousain Olivier Sadran n’était, lui, pas présent. L’occasion pour JMA, bouillant depuis deux mois, de lancer quelques piques à son meilleur ennemi du moment, le directeur général exécutif de la LFP Didier Quillot.

Aulas s’est dit «consterné» par le refus de la LFP d’envisager une reprise, s’écharpant avec l’avocat de la Ligue concernant la fameuse date du 3 août, limite fixée par l’UEFA pour terminer le championna­t. Ou pas. «C’était une recommanda­tion forte, selon leur expression. Donc plus qu’un souhait, mais moins qu’un ordre », a fait savoir le défenseur de la LFP. Avec Didier Quillot, il a beaucoup insisté sur la somme d’éléments qui allaient dans le sens d’un arrêt à ce moment-là. Comme le discours d’Edouard Philippe du 28 avril, dans lequel le Premier ministre a «expresséme­nt cité le football » en déclarant que les sports profession­nels ne pourraient pas reprendre. Derrière le volubile dirigeant lyonnais, Amiens a également su se faire entendre au moment de contester une relégation provenant d’une « décision illégale et injuste ». « La photograph­ie faite par la LFP à la 28e journée est floue », a asséné l’avocat du club. « La Ligue représente l’intérêt général, celui des 40 clubs profession­nels. Nous avions en face de nous trois clubs qui étaient là pour défendre leur intérêt particulie­r. On peut les comprendre, mais nous ne pouvions pas prendre une décision autre que celle-ci », a fait valoir Quillot à la sortie de l’audience.

La Ligue 1 peut-elle reprendre ? Peutelle se jouer à 22 la saison prochaine ? Le juge des référés en charge du dossier, Bertrand Dacosta, a demandé aux différente­s parties d’apporter des éléments complément­aires ce vendredi pour l’aider à rendre ses conclusion­s. Elles sont attendues en tout début de semaine prochaine.

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Le président lyonnais a participé aux débats au côté de son avocat.

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