«Il n’y a pas d’impact sur la santé ou sur la fertilité »
Une contraception en continu est-elle plus risquée qu’une pilule classique, avec un arrêt de sept jours par mois ? Il n’existe pas, aujourd’hui, d’étude de très grande ampleur sur la question. Il est par ailleurs très difficile de porter un jugement global sur le sujet, car différents types de pilule peuvent être pris en continu. Ce que l’on peut affirmer, c’est que les études disponibles sur les patientes qui ont supprimé leurs règles pendant plusieurs mois n’ont pas fait ressortir de risques particuliers pour la santé, par rapport à une prise classique.
« Il n’y a pas d’impact sur la santé à ne pas avoir ses règles, et pas d’impact sur la fertilité», affirme à 20 Minutes Isabelle Yoldjian, cheffe du pôle endocrinologie à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. De plus, «quand on prend une contraception en continu, on a beaucoup moins de risques [de tomber enceinte] », ajoute Brigitte Letombe, professeure au CHU de Lille et membre de la commission orthogénie du Conseil national des gynécologues.
Pas sans inconvénients
La contraception hormonale en continu a un autre avantage certain, et là aussi bien documenté : elle réduit les symptômes associés aux règles (migraines, douleurs, kystes ovariens, démangeaisons génitales...).
Ce qui ne veut pas dire que la contraception hormonale en continu est sans inconvénients. Certaines femmes rapportent des ballonnements, ou une tension plus grande des seins. Une légère prise de poids peut être notée chez une part infime de femmes.
Il est également possible que certaines femmes qui ont une contraception hormonale en continu aient ce qu’on appelle des « spottings », soit des petites taches de sang qui se déclarent de manière impromptue. Mais ces taches tendent à disparaître, pour celles qui prolongent l’expérience.