Un autre destin espéré pour les objets de seconde main
A travers un village innovant, l’association veut faire changer les habitudes de consommation
Déposer des objets pour qu’ils y soient triés, rénovés, transformés puis remis en circulation. Acheter des biens dans une galerie marchande proposant uniquement des objets de seconde main. S’informer et apprendre, au travers de festivals et d’ateliers sur la transformation. Sur 17 000 m2, ïkos se veut un projet innovant de village consacré à l’univers du recyclage, le premier de cette envergure en Europe.
«Le Futuroscope du réemploi»
«On travaille à développer ce village depuis trois ans, explique Marion Besse, présidente de l’association ïkos. On a étudié un certain nombre d’emplacements possibles. Aucun n’a pu voir le jour. Le maire Nicolas Florian a toujours souhaité maintenir ïkos et une ferme urbaine sur la Jallère, mais tout dépendra de la nouvelle équipe municipale. Cependant, on a décidé de faire connaître le projet plus largement pour trouver d’autres solutions auprès de promoteurs ou d’aménageurs, et plusieurs se sont déjà manifestés.» Derrière le projet ïkos se trouvent cinq structures ou associations : Le Relais (collecte et tri de vêtements), La Recyclerie créative Atelier D’éco Solidaire, Le Livre Vert (deuxième vie du livre), Les compagnons bâtisseurs (recyclage de matériaux) et R3, une plate-forme de massification des encombrants des habitats collectifs de la métropole.
«A la base, le projet de ces structures est de se regrouper, partant du principe qu’à plusieurs on sera plus forts, précise Marion Besse. On pourrait aussi développer une dynamique afin de changer le regard sur les objets de seconde main. Pour cela, il faut une véritable offre commerciale, d’où l’idée d’une galerie marchande de 2000 m2. Ce village serait un peu le Futuroscope du réemploi.» Aujourd’hui, Marion Besse alerte sur la nécessité d’accélérer le projet, alors que les porteurs « commencent à s’épuiser» et que les «structures se trouvent dans des bâtiments qui ne sont plus adaptés à la réalité des volumes traités. »