La blogueuse Camille Choplin active dans l’équipe d’Hurmic
Blogueuse, la numéro deux de Bordeaux Respire est une figure nouvelle
« C’est assez dingue. J’ai du mal à réaliser. » Au lendemain de la victoire de Pierre Hurmic aux municipales, Camille Choplin ne touche plus terre. Au téléphone, on entend le sourire dans la voix de la numéro deux de la liste Bordeaux Respire. La quadra, mariée et mère de deux enfants, ne patine pas encore d’un filtre politique les messages qu’elle souhaite délivrer. Ce qui a été le plus dur dans la campagne ? « Twitter, répond-elle d’emblée. C’est le royaume de la mauvaise foi et de l’attaque gratuite. » La trouille d’être happée par les rouages de la politique, alors que le conseil de Bordeaux, ce vendredi, va élire les adjoints de Pierre Hurmic ? « Si on s’engage, c’est pour gagner, j’ai juste peut-être de l’appréhension devant l’ampleur de la tâche. Et j’ai peur de décevoir les gens qui ont eu confiance en nous. Pour le reste, il faudra garder la tête froide. »
En particulier face à une opposition qui risque de ne pas épargner les nouveaux élus, souvent taxés « d’amateurisme ». « Alain Juppé coupait les micros quand il en avait marre, rappelle Camille Choplin. Là, je pense que l’on sera dans un débat constructif. » La diplômée du Celsa compte sur son parcours pour « répondre à ceux qui douteraient » de ses atouts. « J’ai travaillé dans le privé [dans la cosmétique bio], j’ai été fonctionnaire [chargée de com de la maison écocitoyenne] et je suis entrepreneure [elle tient un blog et accompagne les entreprises dans leur transition écologique]. »
« Plus de végétal»
Camille Choplin a grandi dans la Drôme, s’est construit une conscience écolo à Paris avant d’arriver à Bordeaux, en 2007. Sur son blog Ecologirl, elle milite pour l’écologie du « bon sens » : « Je souhaitais transmettre, partager, faire plonger le plus de gens possible dans mon monde. » Ce 28 juin, des Bordelais ont plongé. Alors, elle veut leur parler « de plus de végétal », de « se tourner vers les entreprises d’insertion », des « petits gestes qui changent tout » ou de « boutiques-ateliers dans chaque quartier pour une économie plus sociale et solidaire ».