La coopérative Citiz voit plus loin avec la fin de Bluecub
La fin du service de partage de voitures électriques est l’occasion pour la coopérative Citiz de toucher de nouveaux usagers
Vous ne verrez plus de Bluecub sillonner la capitale girondine. Le modèle d’autopartage de voitures électriques porté par Vincent Bolloré n’a pas réussi à faire ses preuves sur la durée et le service est interrompu définitivement dans plusieurs villes de France, dont Bordeaux.
Si cette interruption, six ans après son lancement n’est « pas une surprise » pour Nicolas Guenro, dirigeant de Citiz, coopérative bordelaise d’autopartage, il convient qu’une fermeture dans ce secteur n’est « jamais une bonne nouvelle ». Citiz s’attend à récupérer quelques usagers de Bluecub mais son dirigeant estime aussi que beaucoup vont se tourner vers le vélo et les transports en commun. Citiz, dont la majorité des usagers a plus de 35 ans, propose une réduction de 50 % sur l’abonnement pour les moins de 28 ans mais le tarif sera tout de même supérieur à celui du service Bluecub, imbattable sur ce plan. Pour Nicolas Guenro, les voitures électriques ne sont pas adaptées à l’autopartage qui repose sur le principe de la mutualisation : « Il faut les faire rouler le plus possible pour que cela soit rentable, or le temps de recharge de la batterie électrique pose problème. »
« Tout le concept de Citiz c’est d’inciter à la marche, au vélo quand cela est possible et d’utiliser en dernier recours une voiture Citiz pour diminuer le nombre de véhicules en circulation, détaille le directeur de la coopérative. On estime qu’une Citiz remplace cinq à huit voitures individuelles sur la chaussée. » Ce service n’a pas pour vocation de permettre aux usagers de faire des trajets domicile travail mais de répondre à un besoin pour des achats, loisirs et déplacements professionnels ponctuels.