20 Minutes (Bordeaux)

Des bijoux voient le jour grâce à des dessins d’enfant

Happybulle, une start-up installée à Mérignac en Gironde, connaît une croissance fulgurante

- Elsa Provenzano

A 2 ans, Valentine, la fille de Dorothée et Jérôme Cailley, faisait déjà de beaux dessins aux yeux de sa maman, qui a eu envie de les immortalis­er en les transforma­nt en pendentifs. L’idée plaît tellement autour d’elle qu’elle se prend au jeu et crée des bijoux sur son temps libre, en plus de son emploi d’ingénieure en génétique au CHU de Bordeaux. Elle comprend vite qu’elle n’est pas la seule à accorder une valeur sentimenta­le aux tracés, si maladroits soient-ils au début, de sa progénitur­e.

Son mari, Jérôme Cailley, cadre dans une grande entreprise d’e-commerce, l’aide à lancer le site Happybulle pour vendre ses créations en novembre 2011. « Et là, on a eu plusieurs centaines de commandes sans qu’il n’y ait aucun référencem­ent », se souvient-il. La machine est lancée et ne va pas tarder à s’emballer.

En 2012, Dorothée Cailley élargit sa gamme de création pour enrichir le catalogue proposé sur le site. « Son passe-temps commence à devenir envahissan­t, raconte son mari. Le petit bureau de notre chambre ne suffit plus et elle installe un atelier créatif dans notre chambre d’amis. » Convaincu de l’énorme potentiel de l’entreprise que vient de créer son épouse, il quitte lui aussi son emploi en 2014 pour lui prêter main-forte. « On se fait traiter de fous par nos familles et on hypothèque notre maison, se remémore-t-il. Il faut dire qu’à ce moment-là, la société ne réalise que 30 000 € de chiffre d’affaires. »

En 2015, ils embauchent leur premier salarié et l’activité connaît un succès grandissan­t. Les commandes se multiplien­t et avec lui le chiffre d’affaires qui atteint 1,5 million d’euros, en 2017. « L’activité a toujours été rentable, souligne Jérôme Cailley. Il faut dire qu’on a été très carré dès le début sur nos coûts de production et de vente. » Aujourd’hui, Happybulle emploie 14 salariés et son effectif monte à trente personnes pour gérer les pics d’activité, comme les fêtes des pères ou les fêtes des mères. A Noël, les commandes passent de 200 par jour à 1 000 voire 1 300.

Pour faire face à son succès fulgurant, l’entreprise va déménager, l’été prochain, dans de nouveaux locaux en constructi­on, à Mérignac. « Et à Noël, on se lance à l’internatio­nal, en direction des pays anglophone­s», annonce d’ores et déjà Jérôme Cailley. L’entreprise, qui a trouvé un filon prometteur, n’a pas fini de faire parler d’elle.

«On a eu plusieurs commandes sans qu’il n’y ait aucun référencem­ent. » Jérôme Cailley

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La société Happybulle crée des bijoux gravés à partir de dessins d’enfants.

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