20 Minutes (Bordeaux)

Faute de places, les épaves s’amoncellen­t avenue de Labarde

Des épaves se meurent sur une portion de l’avenue de Labarde, par manque de place pour les accueillir à la fourrière

- Mickaël Bosredon

Depuis plusieurs mois, des épaves apparaisse­nt puis disparaiss­ent au gré des enlèvement­s, sur le kilomètre de l’avenue de Labarde qui sépare le golf de Bordeaux de la piste d’accélérati­on de moto. Un secteur tranquille pour qui veut se débarrasse­r d’une voiture. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il est de plus en plus visible. Adjoint à la sécurité au maire de Bordeaux, Amine Smihi confirme : « Sur le secteur de Bordeaux Maritime [qui comprend les quartiers de Bacalan, Lac, les Aubiers et Bassins à Flot] nous avons procédé à l’enlèvement de 200 épaves depuis le mois de mai. Mais il en reste beaucoup et c’est très préoccupan­t. Les riverains sont légitimeme­nt exaspérés. » La raison ? Il n’y a plus de place les stocker. Directeur général de Metpark, la régie métropolit­aine en charge de la fourrière, Nicolas Andreotti décrit un phénomène, récent et massif : de plus en plus de carcasses, d’épaves, de véhicules brûlés, entrent à la fourrière. Ce sont souvent des véhicules dont les propriétai­res souhaitent simplement se débarrasse­r. «C’est un gros souci, parce qu’il y a toute une procédure qui immobilise ces véhicules, raconte Nicolas Andreotti. Ils restent au minimum six semaines chez nous, avant de partir à la casse. Ce qui explique la saturation. » Jusqu’en 2017, l’enlèvement des épaves représenta­it 12% de l’activité de Metpark. Aujourd’hui, c’est près de 40 %. « Imaginez comment cela sature nos parcs!», tempête-t-il. En 2019, la régie avait ainsi enlevé 9 700 véhicules sur la métropole, dont environ 3 500 épaves.

Metpark gère 700 places de fourrière sur la métropole, réparties dans trois sites : Front du Médoc à Mériadeck, au parking de la place du 8-Mai-1945 et à Mérignac, en bord de rocade. Ce dernier, d’une capacité de 180 places, gère le stockage de la majorité des véhicules non-roulant. « A ce jour, il est complèteme­nt plein », assure Nicolas Andreotti.

C’est pourquoi, à partir de la semaine prochaine, Metpark va louer un nouveau terrain à Mérignac, d’une capacité d’environ 60 véhicules. Pour le responsabl­e de la fourrière, il s’agit aussi « d’anticiper la période de fin d’année, où l’on sait que l’on va avoir besoin d’enlever pas mal de véhicules dans certains secteurs. » Ce nouveau terrain devrait être conservé environ un an, le temps que Mepark fasse agrandir de manière pérenne son site pour augmenter son nombre de places. Car, « ce phénomène semble être une tendance de fond et auquel il va falloir continuer de répondre. »

« Imaginez comment cela sature nos parcs! » Nicolas Andreotti,

directeur général de Metpark

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Depuis mai, la municipali­té a déjà enlevé 200 épaves sur l’avenue Labarde.

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