Un adolescent meurt lors d’une fusillade aux Aubiers
Un adolescent est mort lors d’une fusillade aux Aubiers
« J’ai entendu trois coups de feu et aussi une rafale d’arme automatique », raconte un homme de 47 ans qui vit dans le quartier des Aubiers, au-dessus de la place Ginette-Neveu. Samedi soir, une fusillade a coûté la vie à un jeune de 16 ans. Plusieurs habitants sont venus dimanche sur la place, après avoir appris la nouvelle. « Je n’ai jamais vu ça dans le quartier, et j’y vis depuis 1976 », commente l’un d’eux, âgé de 60 ans. Ils se retrouvent un peu hébétés au lendemain du drame, dans un quartier qui porte aussi les traces des incidents de la nuit du Nouvel An (dégradation d’un bureau de poste et d’abribus). Samedi, vers 22 h 50, un véhicule entre dans le quartier et le feu est ouvert sur des adolescents se trouvant au niveau de la place Ginette-Neveu. La police trouve un jeune à terre, en arrêt cardiorespiratoire. « Les fonctionnaires vont pratiquer à tour de rôle des gestes de réanimation jusqu’à l’arrivée des pompiers et du Samu », précise Bruno Vincendon, du syndicat Alternative police Nouvelle-Aquitaine. Quatre autres personnes, dont trois mineurs, ont été blessées. « Ce sont des mecs de l’extérieur du quartier qui ont ouvert le feu, ils étaient deux, je dirais, avec un chauffeur», ajoute le quadragénaire qui a vu la scène de son balcon. Les jeunes victimes ne sont pas connues par la police. « L’une d’elles était engagée dans un projet de film sur la cité avec le centre d’animation, pointe le maire adjoint du quartier. Quand la fusillade s’est produite, ils mangeaient des barres de chocolat et buvaient des canettes. »
« Une escalade des tensions »
« L’audition de témoins et des victimes devrait permettre d’élucider ces faits qui s’inscrivent dans une escalade des tensions constatées entre quartiers depuis plusieurs semaines sans qu’à cette heure, aucun élément ne permette de relier ces faits entre eux », a fait savoir le procureur de la République.