L’innov’an 2021
« 20 Minutes » vous présente celles et ceux qui vont animer cette nouvelle année par leur créativité, leurs performances et leur bienveillance.
Plaxtil est une toute jeune start-up, créée il y a un an pour recycler les textiles mélangés en les transformant en des polymères qui deviendront divers objets en plastique. Son usine se situe à Châtellerault, dans la Vienne, où elle est adossée à une entreprise de taille plus importante, CDA Developpement. Son initiative de recyclage des masques jetables, au printemps, l’a propulsée sous les feux des projecteurs et lui a permis d’identifier un marché à haut potentiel : celui des équipements de protection individuelle (EPI).
A la fin du mois de juin, lassés de voir des masques abandonnés dans la rue, les gérants de Plaxtil ont eu l’idée de tenter de les recycler. «On a adapté ce qu’on savait faire aux masques, en ajoutant une logique de décontamination pointue pour qu’il n’y ait pas de problème sanitaire », explique Olivier Civil, l’un des fondateurs. Pour y parvenir, Plaxtil s’est ainsi associé à la start-up Uvmobi pour mettre en place une désinfection par ultraviolets. «On vient de lancer une opération avec Kiabi dans une quinzaine de magasins du Grand Ouest pour la collecte de masques, détaille-t-il. Et, d’ici quelques jours, on va lancer des partenariats avec de très grandes entreprises qui souhaitent recycler les masques qu’elles utilisent en interne. » Une fois la matière première collectée,
Plaxtil peut la recycler et la transformer en divers objets plastiques, comme des attaches masque ou des kits de géométrie pour écolier (règle, équerre, etc.) La force de l’usine Plaxtil, c’est que son procédé reste le même pour transformer le textile mélangé et les EPI, dont font partie les masques. «On peut faire tout ça dans la même usine, pointe le cogérant. On est assez flexibles. »
« On souhaite bien sûr que cette problématique des masques, pour le grand public, s’arrête à un moment, souligne Olivier Civil. Par contre, cela nous a donné une visibilité sur les EPI jetables, dans les secteurs de l’agroalimentaire ou de la pharmaceutique, par exemple. »
L’année 2021 s’annonce bien plus porteuse que prévue pour cette start-up. Elle entend tripler son effectif en 2021 et installer d’autres usines en France, en commençant par les Hauts-de-France. Elle aborde 2021 le coeur léger, prévoyant de dépasser ses objectifs de croissance et d’engager un déploiement à l’international dès 2022. « Des opportunités s’ouvrent de partout », se réjouit le cofondateur.
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« On peut faire tout ça dans la même usine. On est assez flexibles. » Olivier Civil,
cofondateur de Plaxtil