Bienvenue dans la post-bétonisation
Le maire, Pierre Hurmic, a dévoilé ses priorités pour la ville en 2021
Végétaliser Bordeaux, une ville aux dominantes minérales, était une des promesses de campagne de Pierre Hurmic (EELV), le nouveau maire élu en juin. S’il est impossible de l’honorer en un claquement de doigts, le maire écologiste a toutefois promis des poussées vertes dès 2021, lors de ses voeux à la presse, mercredi. Il y aura du très visible, comme la plantation de 18 arbres sur la place de l’hôtel de ville, à l’automne, l’installation de 100 arbres fruitiers, ou encore d’une ferme urbaine au Grand Parc. Ou comment mener doucement Bordeaux vers la post-bétonisation.
Préserver les espaces boisés
« Planter dans les parcs, c’est ce qu’il y a de plus facile, pointe Pierre Hurmic. Ce qui est plus compliqué, c’est de planter en ville, là où il y a des îlots de chaleur, pour que chaque habitant soit à moins de dix minutes à pied d’un espace végétalisé.» La municipalité s’y attèle avec la livraison annoncée dès 2021, de six microforêts urbaines. Les premières plantations auront lieu dès février, en commençant par la placette Billaudel, qui accueillait auparavant des places de stationnement. Quelque 600 plants vont remplacer le bitume sur 250 m2, dans le but de produire une miniforêt autonome.
En ce moment, de grandes opérations sortent de terre, notamment sur la rive droite bordelaise. La nouvelle majorité ne peut pas revenir sur les permis de construire, mais cherche en revanche à les amender, pour qu’elles correspondent davantage à ses objectifs écologiques. « Pour le projet Bastide-Niel, on a réussi à multiplier par cinq les espaces de pleine terre», se félicite Pierre Hurmic. Concernant le programme Brazza, la majorité souligne la préservation d’une parcelle boisée de presque deux hectares, l’obtention d’un espace de permaculture animé par une association et, pour la construction, l’assurance que le bois sera préféré au béton.